Voilà un livre passionnant sur les racines de la nature humaine, écrit par Axel Kahn docteur en médecine, docteur ès sciences, généticien,directeur de recherche à l'INSERM, essayiste français, frère du journaliste Jean-François Kahn et du chimiste Olivier Kahn. Cet essai est, certes, parfois un peu ardu, mais il y a des passages vraiment très forts ... Je vous propose le tout début de ce livre, qui plante bien le décors.... D'autres passages suivront dans les jours qui viennent. Nous sommes, en tant qu'Homo sapiens, d'une affligeante banalité biologique et génétique. Sur le plan génétique, notre proximité avec les grands singes est considérable ; elle atteint 98,7 % avec le chimpanzé, elle est encore de 80 % avec les souris et de 50 % avec la levure. Les caractéristiques génétiques de l'homme sont ainsi proches de celles d'une grande diversité d'êtres vivants. De plus, les primates catarhiniens du genre Homo et de l'espèce Sapiens - nous, en d'autres termes - ne comptent pas même parmi les mammifères qui ont évolué le plus vite. Un travail statistique réalisé en 2004 à partir de séquences d'ADN de plusieurs espèces a inféré ce que pouvait être le génome de l'ancêtre commun des mammifères actuels à l'exception des éléphants, des fourmiliers et des musaraignes. L'évolution humaine apparaît, dans cette étude, avoir été plus lente que pour d'autres espèces. En effet, les primates et Homo sapiens ne divergent que de 8,5 % par rapport à l'ancêtre commun qui a vécu il y a entre 75 et 100 millions d'années. Les vaches en diffèrent de 13 % et les souris de 12 %. Nous sommes non seulement d'une grande banalité mais, d'un point de vue génétique, n'avons pas même été particulièrement innovants. Pourtant, nous sommes sans aucun doute les seuls à nous étonner de cette étrangeté, à connaître cette proximité et cette différence génétique, à nous interroger sur sa signification et à tenter d'analyser les mécanismes de notre spécificité et de nos capacités mentales. D'où nous vient cette aptitude à nous poser la question de notre origine, de notre nature, de nos pouvoirs, de notre responsabilité ? En bref, comment peut-on expliquer l'émergence évolutive du roseau pensant dont parle Blaise Pascal ? Pensées, fragments 339 , 346 ? 347 et 348 . Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tête car ce n'est que l'expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds.Mais je ne puis concevoir l'homme sans pensée ce serait une pierre ou une brute. Pensée fait la grandeur de l'homme. L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l’écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l’avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C'est de là qu'il faut nous relever et non de l'espace et de la durée, que nous ne serions remplir. Travaillons donc à bien penser voilà le principe de la morale. Roseau pensant, ce n'est point de l'espace que je dois chercher ma dignité, mais c'est du règlement de ma pensée. Je n'aurai pas davantage en possédant des terres par l'espace, l'univers me comprend et m’engloutit comme un point ; par la pensée, je le comprends. » Le propos de ce livre est d'explorer cet entre-deux,d'un côté un être biologique ordinaire et faible qu'un rien peut détruire, point englouti dans l'univers, d'un autre côté une pensée humaine prenant conscience d'elle-même, pensée connaissante donnant à l'homme accès aux causes de sa fragilité et aux lois de la nature, y compris de sa nature propre. Allez, au plaisir de vous lire ... Ajouter un rétrolien URL de rétrolien
Leroseau, poussant dans les zones humides, est l’image de la faiblesse et de la fragilité de l’homme. C’est en parlant de Jean-Baptiste, que Jésus utilise l’image du roseau. Nous connaissons tous cette célèbre pensée de Blaise Pascal : “L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseauDéfinition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire. Français[modifier le wikicode] Étymologie[modifier le wikicode] Métaphore imaginée par Blaise Pascal 1623-1662 L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il faut nous relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser voilà le principe de la morale. — Blaise Pascal, Pensées, fragment 347 Locution nominale [modifier le wikicode] Singulier Pluriel roseau pensant roseaux pensants \ roseau pensant \ masculin Philosophie Être humain. Qu’avez-vous fait de votre science ? Qu’avez-vous fait de votre humanisme ? Où est votre dignité de roseau pensant ? — Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938 On ne saurait mieux exprimer avec humour le recul des penseurs et la victoire des marchands, qui ont fait de l’homme de Pascal roseau pensant un roseau dépensant. — Le Figaro, 25 août 2011 Synonymes[modifier le wikicode] → voir être humain Traductions[modifier le wikicode] Anglais thinking reed en Coréen 생각하는 갈대 ko saenggakhaneun galdae Japonais 考える葦 ja kangaeru ashi Roumain trestie gânditoare ro Cest une citation de Pascal, philosophe du XVII e siècle. A travers cette citation, il cherche à caractériser la condition humaine. Pour caractériser cette condition humaine, il mobilise deux Résumé du document Mort en 1662, à 39 ans, Pascal aura consacré ses dernières années à la réflexion philosophique et religieuse. Ses Pensées, parues à titre posthume, sont la trace, fragmentaire, des méditations d'un homme qui prend conscience, par la maladie et la souffrance, de la fragilité de la vie humaine. Or c'est précisément l'expérience de la faiblesse humaine qui révèle simultanément à Pascal où se trouve notre véritable grandeur. Cette recherche constitue le thème du fragment I, 10-11, un texte rendu puissamment évocateur par la richesse et la concision des images littéraires auxquelles il recourt au service de son argumentation. C'est d'ailleurs la figure de l'antithèse qui constitue la structure de ce texte qui oppose la faiblesse de l'homme à ce qui constitue sa grandeur et sa dignité ... Sommaire IntroductionI Vanité de l'hommeA. La vie de l'homme est précaire un rien le met en danger hyperbole, antithèse, métaphore du chêne et du roseau, modalisateurs de véritéB. Les biens de l'homme et la durée de son existence sont dérisoires comparés à l'étendue et à la durée de l'univers évaluatifs négatifsI Dignité de l'hommeA. Par sa pensée l'homme peut englober l'univers évaluatifs positifsB. Apprendre à bien penser est le devoir de tout homme modalisateurs de devoirConclusion Extraits [...] Or Pascal ne vise pas seulement, dans ce texte, l'adhésion du lecteur à une conception particulière du monde et de l'homme. La portée de son texte est morale. En effet, le modalisateur de devoir qu'est l'emploi de l'impératif travaillons donc à bien penser révèle le dernier élément de la thèse du texte si la pensée est le propre de l'homme, et la source de sa dignité et de sa puissance, le devoir premier de l'homme est en effet, d'apprendre à utiliser correctement cette faculté. [...] [...] Commentaire du texte de Pascal, Pensées, 10-11 Texte L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser. Une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. [...] [...] Pas plus, bien entendu. L'espace et la durée, qui constituent les deux dimensions de toute matière existante, écrasent l'homme puisqu'il ne peut les englober. L'homme paraît aux prises avec un univers terrifiant les verbes écraserait et engloutit évaluatifs négatifs, soulignent cette disproportion infinie entre l'homme et l'univers qui le transforme en un point Les conséquences de ce constat donnent le vertige tout se passe comme si, en possédant davantage, l'homme était renvoyé à l'immensité de ce qu'il ne possède pas. [...] [...] Ses Pensées, parues à titre posthume, sont la trace, fragmentaire, des méditations d'un homme qui prend conscience, par la maladie et la souffrance, de la fragilité de la vie humaine. Or c'est précisément l'expérience de la faiblesse humaine qui révèle simultanément à Pascal où se trouve notre véritable grandeur. Cette recherche constitue le thème du fragment 10-11, un texte rendu puissamment évocateur par la richesse et la concision des images littéraires auxquelles il recourt au service de son argumentation. C'est d'ailleurs la figure de l'antithèse qui constitue la structure de ce texte qui oppose la faiblesse de l'homme à ce qui constitue sa grandeur et sa dignité. [...] [...] Les évaluatifs positifs noble et dignité établissent cette supériorité. Elle n'est pas vraiment démontrée dans ce fragment, si ce n'est par la négative puisque la force de l'homme ne peut venir ni de sa vigueur ni de ses richesses. C'est davantage la force de la formule qui frappe les esprits et convainc de la justesse de la thèse la métaphore du roseau pensant étrange au demeurant suscite l'étonnement en comparant l'homme à un végétal fragile mais doté de la plus précieuse et de la plus rare faculté. [...]
Lhomme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers tout entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l
Livres Inachevé, le dernier livre de Thierry Wanegffelen est une réflexion sur l'émergence de l'individu, où se mêlent histoire et philosophie. C'est au tournant des XVe et XVIe siècles que la Renaissance enfante la modernité à cette époque, les Etats occidentaux systématisent un appareil bureaucratique et une fiscalité rationnels, tandis que l'individu, aspirant à s'affranchir du groupe, accède à une conscience nouvelle qui lui permet de penser son rapport au temps et à l'Autre de façon inédite. Ainsi en est-il de la naissance de la "modernité", telle qu'elle est schématiquement présentée par les historiens depuis le XIXe siècle. Pourtant, malgré son caractère fondamental pour penser l'histoire des sociétés occidentales des cinq derniers siècles, la notion de modernité reste ambiguë et complexe. Trop essentielle pour qu'on puisse en faire l'économie, mais trop large pour être aisément définie ou véritablement performante. La question irriguait les recherches de Thierry Wanegffelen 1965- 2009, professeur à l'université de Toulouse, spécialiste du XVIe siècle et auteur de plusieurs ouvrages de référence sur l'histoire de la Réforme, et plus récemment des femmes. Envisagée comme un "système de mentalités" relevant autant des idées et des représentations que des institutions politiques et des structures sociales, la modernité fondait pour l'historien le mouvement de la Renaissance, laquelle était au centre de ses préoccupations d'enseignant et de chercheur. L'essai posthume aujourd'hui publié sous le titre Le Roseau pensant aurait dû conclure un triptyque que l'auteur, emporté par la maladie, n'a pu achever. Il y reconsidère une idée classique la dialectique complexe entre l'émergence de l'individu et l'avènement de la modernité. Mais il choisit de s'atteler à la question en décrivant les métamorphoses du "sujet" moderne, conscient de l'autonomie et de la liberté que lui garantit sa capacité de réflexion. Son ouvrage est publié grâce à Isabelle Cani et Jérôme Grondeux, qui ont rassemblé ses écrits et achevé le travail entrepris, en rédigeant en particulier la quatrième et dernière partie du volume. Le parcours auquel nous sommes conviés, du XVIe siècle à nos jours, révèle une conception assez pessimiste de la modernité. Les Essais de Montaigne ouvrent la voie. L'homme apprend "à distinguer la peau de la chemise" c'est-à-dire ce qu'il est de son rôle social et se construit progressivement comme sujet pensant. Mais il accepte en retour l'asservissement que cela implique que l'on pense au Cid de Corneille 1637, prêt à abandonner celle qu'il aime pour venger son père, faisant donc le choix de l'honneur plutôt que de l'amour, après un long cheminement intérieur, objet même de la pièce. Plus proche de nous, l'ouvrier incarné par Charlie Chaplin dans Les Temps modernes 1936 symbolise la mutation quantitative de la modernité si tous les hommes ont enfin accédé au statut de sujet pensant, les voilà écrasés par la machine et le temps. Devenir sujet Ainsi en est-il de la "ruse de la modernité occidentale" qui, en garantissant aux individus l'accès à la subjectivation - devenir sujet et acteur -, parviendrait néanmoins à leur faire accepter leur assujettissement aux contraintes collectives. C'est dans le rapport dialectique et apparemment paradoxal entre ces deux notions que se jouerait notre modernité. Ouvrage d'histoire traversé par des préoccupations théoriques et philosophiques, Le Roseau pensant montre une vraie liberté de ton. Les références, de qualité inégale, pourront parfois surprendre, de même que certaines généralisations rendues pourtant nécessaires par l'ampleur de la thèse. Il faudra donc prendre le livre pour ce qu'il est, certes inachevé et imparfait, mais résultat d'une réflexion dense et intelligente, dont on suit avec intérêt le cheminement, et pour cette raison même livre précieux et important. La figure de Michel Foucault 1926-1984 habite l'ensemble du texte, et on sent combien l'ambition du propos doit à l'oeuvre du philosophe français, disparu lui aussi bien avant d'avoir pu délivrer l'ensemble de sa pensée. La métaphore du titre, empruntée à Pascal, est là pour rappeler la fragilité de l'homme. Celui-ci est un "Roseau pensant". "Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser une vapeur, une goutte d'eau suffisent pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt." Car c'est là le message ultime de ce testament intellectuel c'est précisément parce qu'il a conscience de sa vulnérabilité que l'homme l'emportera toujours. LE ROSEAU PENSANT. RUSE DE LA MODERNITÉ OCCIDENTALE de Thierry Wanegffelen. Avec la collaboration d'Isabelle Cani et Jérôme Grondeux. Payot, 302 p., 23 €. Claire Judde de Larivière Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? 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Lhomme, ce roseau pensant - Essai sur les racines de la nature humaine de Axel Kahn - Éditeur Nil (Editions) - Livraison gratuite à 0,01€ dès 35€ d'achat - Librairie Decitre votre prochain livre est là Description L'homme est un roseau pensant. Pensées liasses I-XV"L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser ; une vapeur, une goutte d'eau suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue puisqu'il sait qu'il meurt et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien". Une méditation bouleversante sur la condition humaine, entre misère et grandeur, portée par une éloquence exceptionnelle. En lire plus Etat Bon état Auteur Blaise pascal Editions Editions gallimard Année 2016 Collection Folio. Sagesses Reliure Broché ISBN 9782070469123 À propos de la boutique Bouquinerie du Sart 7 boulevard Albert 1er 59650 Villeneuve d'ascq Bienvenue dans la boutique en ligne de La Bouquinerie du Sart. Nous vous accueillons également dans nos boutiques de Villeneuve d'ascq et Roncq ! On y trouve un grand ... [Lire la suite] Les Garanties Label Emmaüs Paiement sécurisé Label Emmaüs vous procure une expérience d’achat en ligne sécurisée grâce à la technologie Hipay et aux protocoles 3D Secure et SSL. Satisfait ou remboursé Nous nous engageons à vous rembourser tout objet qui ne vous satisferait pas dans un délai de 14 jours à compter de la réception de votre commande. PRIX ÉTAT VENDU PAR FERMER Ça va vous plaire Voici une sélection de produits similaires Atravers cet extrait, Pascale propose une vision paradoxale (voir Prométhée) de l’homme par la métaphore « Roseau pensant », à travers cette oxymore, misère et grandeur sont inséparables : misère physique et grandeur intellectuelle. I-1- > Argumentation directe = présent de vérité générale (présent gnomique). > Un texte court