18000 € Effectuer un stage de responsabilisation pour la prĂ©vention et la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes Ă  Lyon. QuantitĂ© Ajouter au panier Paiements 100% sĂ©curisĂ©s Paiement sĂ©curisĂ© DĂ©tails du produit RĂ©fĂ©rence VC-LYON Le Mendois de 26 ans est Ă  Millau ce jeudi 17 mars. Il y revoit son ancienne compagne. Ils se retrouveront dans quelques jours pour discuter de la garde de leur enfant aujourd’hui ĂągĂ© de 3 ans et demi. Il y a presqu’un an, alors qu’ils Ă©taient en couple mais dans "une relation compliquĂ©e", comme l’expliqueront l’un et l’autre, il est 3 h du matin lorsqu’il rentre au domicile, Ă  Campagnac. La mĂšre dort avec leur enfant dans le lit conjugal et il ne trouve pas sa place. Il la pousse, s’endort. Elle le rĂ©veille, il la pousse Ă  nouveau trĂšs fort au niveau des cĂŽtes et la prend par le cou. Il serre. Des bleus tĂ©moignent des coups. La jeune femme prend des photos. Il la quitte en se mettant avec sa meilleure amie Deux mois plus tard, elle se rend Ă  la gendarmerie pour dĂ©poser plainte. Elle explique qu’il Ă©tait alcoolisĂ©, comme trop souvent. Que ce n’était pas la premiĂšre fois. Qu’elle a dĂ©jĂ  subi sa colĂšre en dĂ©but d’annĂ©e et des propos insultants depuis sa grossesse. Elle raconte les violences verbales, psychologiques, la peur des reprĂ©sailles. Mais aussi une soirĂ©e, au lendemain des faits, oĂč elle a montrĂ© ses marques Ă  une invitĂ©e, ainsi que l’interpellation de son ex en ces termes "Je vais te mettre une balle entre les deux yeux." À l’audience du tribunal, comme aux gendarmes, le prĂ©venu, au casier vierge, rĂ©pĂšte la mĂȘme version "Elle raconte n’importe quoi, elle a tout inventĂ©. Les bleus, elle ne me les a jamais montrĂ©s. Je me souviens de tout, je n’ai rien fait." Les protagonistes de la soirĂ©e du lendemain sont tous entendus. Personne ne corrobore, sauf l’invitĂ©e Ă  qui elle aurait montrĂ© les traces de coups. "C’est normal, ce sont ses amis, pas les miens", dit-elle. Et c’est en se mettant en couple avec sa "meilleure amie" Ă  elle qu’il la quitte. AprĂšs que la partie civile rĂ©clame, notamment, des prĂ©judices Ă  hauteur de 800 €, le ministĂšre public, reprĂ©sentĂ© par Mathilde Jayais, constate le contraste entre les paroles de la victime et celle des tĂ©moins. Elle requiert quatre mois de prison avec sursis et un stage de responsabilisation pour la prĂ©vention et la lutte contre les violences au sein du couple et les violences sexistes pour le prĂ©venu. Me Pouget, pour le jeune homme, demande ni plus ni moins la relaxe. "Il y en a au moins un qui a une position claire depuis le dĂ©but, c’est mon client [
] Dans le dossier, vous avez quelques Ă©lĂ©ments, mais rien pour vous faire une conviction. Les propos rapportĂ©s Ă  la fĂȘte n’ont pas Ă©tĂ© entendus par les tĂ©moins, mĂȘme par celle qui aurait vu les marques. Les photos ne sont pas datĂ©es. La victime les aurait envoyĂ©es Ă  sa sƓur au Canada, mais celle-ci ne confirme pas du tout. Je ne dis pas qu’elle ment, mais je n’y Ă©tais pas. L’expert psychiatrique trouve mon client manipulateur, rustre
 Mais est-ce une preuve ou un jugement de valeur ?" Le tribunal rendra sa dĂ©cision plus tard. Lestage s'adresse aux auteurs de faits de violences conjugales. Le cadre gĂ©nĂ©ral Depuis la loi du 4 aoĂ»t 2014, le stage de responsabilisation pour la prĂ©vention et la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes peut ĂȘtre prononcĂ© dans le cadre : - De Mesures d’alternatives aux poursuites - De Peine (principale ou complĂ©mentaire) La mission du programme des urgences sanitaires de l’OMS est d’aider les pays et de coordonner l’action internationale, Ă  prĂ©venir, Ă  se prĂ©parer, Ă  dĂ©tecter, Ă  rĂ©agir rapidement Ă  se remettre des flambĂ©es et des situations d’urgence. Poste 1 Technical Officer Health Systems Evidence and Policy – 2204062 Grade NO-C Contractual Arrangement Temporary appointment under Staff Rule Contract Duration Years, Months, Days 24 months Job Posting Apr 29, 2022, 105640 AM Closing Date May 15, 2022, 95900 PM Primary Location Niger-Niamey Organization AF_NER Niger Schedule Full-time IMPORTANT NOTICE Please note that the deadline for receipt of applications indicated above reflects your personal device’s system settings. OBJECTIVES OF THE PROGRAMME Le poste vise a contribuer a l’amĂ©lioration de la performance du secteur de la sante en vue de l’atteinte des objectifs de dĂ©veloppement durable ODD, a travers le renforcement du systĂšme de sante vers la couverture sanitaire universelle et la prise en compte des dĂ©terminants sociaux, Ă©conomiques et environnementaux de la sante ; le renforcement des capacitĂ©s nationales pour la formulation, la mise en Ɠuvre, le suivi et l’évaluation des politiques, stratĂ©gies, programmes et plans de sante, fondes sur des bases factuelles ; le plaidoyer pour une augmentation des ressources allouĂ©es a la sante ainsi que leur gestion rationnelle et optimale. Contribuer a l’affirmation du leadership de l’OMS dans le partenariat pour la sante et la coordination des interventions des partenaires du dĂ©veloppement sanitaire, notamment le SystĂšme des Nations Unies avec la mise en Ɠuvre de l’UNDAF. DESCRIPTION OF DUTIES Sous l’autoritĂ©, la supervision directe du ReprĂ©sentant de l’OMS et les orientations politiques et techniques du Directeur du Cluster SystĂšmes et Services de Sante du Bureau rĂ©gional de l’OMS pour l’Afrique, le titulaire apportera un appui technique au MinistĂšre de la Sante Publique pour la mise en Ɠuvre de la politique sanitaire et du Plan national de dĂ©veloppement sanitaire, notamment dans le renforcement du systĂšme de sante et la couverture sanitaire universelle. Appuyer la formulation, la mise en Ɠuvre, le suivi et l’évaluation du Plan national de dĂ©veloppement sanitaire, conformĂ©ment a la politique sanitaire nationale, y compris l’actualisation des normes et standards; Assister le MinistĂšre de la Sante dans les reformes du systĂšme de sante aux niveaux central, rĂ©gional et pĂ©riphĂ©rique, particuliĂšrement dans les aspects organisationnels, gestionnaires, la planification, la coordination des intervenants; Evaluer l’opĂ©rationnalitĂ© du systĂšme de sante a tous les niveaux et fournir un appui a la levĂ©e des goulots d’étranglement; Appuyer l’amĂ©lioration de la qualitĂ© des services et des soins par le suivi de l’application des ordinogrammes et des protocoles thĂ©rapeutiques standards actualises, la mise en Ɠuvre de l’approche soins centres sur la personne», et des stratĂ©gies en matiĂšre de qualitĂ© de soins; Assurer la contribution du volet sante des stratĂ©gies et plans nationaux multisectoriels de dĂ©veloppement; Appuyer la mise en Ɠuvre du plan national de dĂ©veloppement des ressources humaines a tous les niveaux partant de la formation, le recrutement, le dĂ©ploiement et la fidĂ©lisation des ressources humaines en sante; Appuyer la mise en Ɠuvre de la politique pharmaceutique nationale en vue d’amĂ©liorer la disponibilitĂ©, l’accessibilitĂ©, la qualitĂ©, l’innocuitĂ© et le prix des mĂ©dicaments essentiels aux populations tout en encourageant l’utilisation des mĂ©dicaments sous noms gĂ©neriques. Appuyer la dissĂ©mination et la mise en Ɠuvre de la stratĂ©gie de l’OMS pour la mĂ©decine traditionnelle 2014-2023, la modernisation de la pharmacopĂ©e traditionnelle ainsi que la collaboration entre la mĂ©decine traditionnelle et la mĂ©decine conventionnelle; Contribuer au renforcement du systĂšme national d’information sanitaire SNIS par l’intĂ©gration des sous-systĂšmes, la prise en compte de la recherche en sante, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour amĂ©liorer la collecte des donnĂ©es, le partage de la connaissance et son utilisation; Suivre rĂ©guliĂšrement de la performance du sysĂšme de sante a travers les revues periodiques conjointes, la production des rapports du profil sanitaire du pays; Contribuer au dĂ©veloppement et a la mise en Ɠuvre de toutes les initiatives visant la couverture sanitaire universelle; Appuyer le MinistĂšre la sante dans la coordination de tous les intervenants dans le secteur santĂ©; Collaborer avec les partenaires de la sante, notamment pour la planification, le suivi et l’évaluation de l’UNDAF, des initiatives HHA et IHP+, l’organisation des rĂ©unions de coordination periodiques, le rapportage et la diffusion des informations sur les progrĂšs sanitaires, le soutien a la mobilisation des ressources pour le dĂ©veloppement sanitaire; Assurer le suivi et l’évaluation de la mise en Ɠuvre de la stratĂ©gie de coopĂ©ration de l’OMS avec le pays et du plan de travail relatif au budget programme de l’OMS. Ce qui inclut, entre autres la prĂ©paration des plans opĂ©rationnels biennaux, la vĂ©rification de la conformitĂ© de la mise en Ɠuvre des interventions et de leurs contributions a l’atteinte des rĂ©sultats escomptes, les exercices de suivi et d’évaluation periodiques ;S’acquitter de toute autre tache confiĂ©e par le ReprĂ©sentant de l’OMS. REQUIRED QUALIFICATIONS Education Essential DiplĂŽme Universitaire de 1er Cycle en sante publique ou en Ă©conomie de la Sante Desirable DiplĂŽme de doctorat en mĂ©decine et maitrise en sante publique; une spĂ©cialisation en planification sanitaire ou domaine Ă©quivalent serait un atout. ExpĂ©rience Essential Avoir au moins cinq 5 ans d’expĂ©riences professionnelles pertinentes dans les programmes de sante publique et de planification sanitaire. Desirable Avoir au moins cinq 5 ans d’expĂ©riences professionnelles au niveau national avec des responsabilitĂ©s confirmĂ©es dans la planification, la mise en Ɠuvre, le suivi-Ă©valuation des principaux programmes de sante. Une expĂ©rience de terrain et/ou une expĂ©rience internationale dans la planification sanitaire et la mise en Ɠuvre du systĂšme de sante serait un atout. ExpĂ©rience avec l’OMS ou d’autres Agences du systĂšme des nations Unies serait un atout. Skills une bonne connaissance de la gestion des programmes et des stratĂ©gies de sante; une bonne aptitude dans la formulation, la mise en Ɠuvre et le suivi des politiques, des stratĂ©gies et des plans de sante; la capacitĂ© et l’aptitude a travailler en equipe multidisciplinaire; la connaissance des determinants de la sante et de leur interaction; de bonnes relations humaines. WHO Competencies Teamwork Respecting and promoting individual and cultural differences Communication Producing results Ensuring the effective use of resources Creating an empowering and motivating environment Use of Language Skills Essential Expert knowledge of French. Desirable Intermediate knowledge of English. REMUNERATION Remuneration comprises an annual base salary starting at XOF 19,161,000 subject to mandatory deductions for pension contributions and health insurance, as applicable and 30 days of annual leave. ADDITIONAL INFORMATION This vacancy notice may be used to fill other similar positions at the same grade level Only candidates under serious consideration will be contacted. A written test may be used as a form of screening. In the event that your candidature is retained for an interview, you will be required to provide, in advance, a scanned copy of the degrees/diplomas/certificates required for this position. WHO only considers higher educational qualifications obtained from an institution accredited/recognized in the World Higher Education Database WHED, a list updated by the International Association of Universities IAU/United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization UNESCO. The list can be accessed through the link Some professional certificates may not appear in the WHED and will require individual review. Any appointment/extension of appointment is subject to WHO Staff Regulations, Staff Rules and Manual. For information on WHO’s operations please visit WHO is committed to workforce diversity. WHO prides itself on a workforce that adheres to the highest ethical and professional standards and that is committed to put the WHO Values Charter into practice. WHO has zero tolerance towards sexual exploitation and abuse SEA, sexual harassment and other types of abusive conduct discrimination, abuse of authority and harassment. All members of the WHO workforce have a role to play in promoting a safe and respectful workplace and should report to WHO any actual or suspected cases of SEA, sexual harassment and other types of abusive conduct. To ensure that individuals with a substantiated history of SEA, sexual harassment or other types of abusive conduct are not hired by the Organization, WHO will conduct a background verification of final candidates. WHO has a smoke-free environment and does not recruit smokers or users of any form of tobacco. This is a National Professional Officer position. Therefore, only applications from nationals of the country where the duty station is located will be accepted. Applicants who are not nationals of this country will not be considered. Cliquez ici pour postuler Poste 2 NPO HIV, Hep and TUB – 2203934 Grade NO-C Contractual Arrangement Fixed-term appointment Contract Duration Years, Months, Days 2 years Job Posting Apr 29, 2022, 94359 AM Closing Date May 13, 2022, 95900 PM Primary Location Cote d’Ivoire-Abidjan Organization AF_CIV Cote D’Ivoire IMPORTANT NOTICE Please note that the deadline for receipt of applications indicated above reflects your personal device’s system settings. OBJECTIVES OF THE PROGRAMME Appuyer le pays dans la lutte contre l’infection Ă  VIH et les hĂ©patites virales Ă  travers le dĂ©ploiement des innovations et de nouvelles initiatives et leur mise en Ɠuvre, en liaison avec le bureau pays, IST, bureau rĂ©gional et le SiĂšge ; Faciliter le dĂ©veloppement des politiques de Prise en charge, de PrĂ©vention et surveillance de l’infection Ă  VIH et des hĂ©patites virales au Congo en collaboration avec le MinistĂšre de la SantĂ© Publique et la Lutte contre le SIDA et les partenaires. DESCRIPTION OF DUTIES Apporter un appui au ministĂšre de la santĂ© pour la mise en place d’un cadre institutionnel de lutte contre les hĂ©patites virales Apporter un appui technique au ministĂšre de la santĂ© dans l’élaboration des directives techniques, des stratĂ©gies et des politiques sur la lutte contre la Tuberculose, le VIH/SIDA et les hĂ©patites virales. Faciliter la concertation et la collaboration avec les autres partenaires et parties prenantes de la santĂ© de lutte contre le Tuberculose, le VIH et les hĂ©patites virales ; Mettre en place et entretenir un partenariat pour la planification et la mobilisation des ressources pour la mise en Ɠuvre des stratĂ©gies de lutte contre la Tuberculose, le VIH et les hĂ©patites virales ; Fournir un appui technique au Programme National IntĂ©grĂ© de Lutte contre la Tuberculose pour l’élaboration et la mise en Ɠuvre des projets en rapport avec les nouvelles approches pour la recherche active des cas de la tuberculose. Participer au suivi et Ă©valuation des projets et du programme pour assurer la qualitĂ© des donnĂ©es et l’usage d’information pour la rĂ©-planification des activitĂ©s ainsi que la production des bases factuelles sur la lutte contre la Tuberculose au Congo. Fournir un appui technique au Programme National IntĂ©grĂ© de Lutte contre la Tuberculose PNILT pour la planification stratĂ©gique opĂ©rationnelle dans le contexte du secteur santĂ© de dĂ©veloppement et appuyer le pays dans l’amĂ©lioration de l’accĂšs aux soins de qualitĂ© y compris au niveau communautaire ; Evaluer les besoins de renforcements des capacitĂ©s et fournir des orientations pour le renforcement des capacitĂ©s ; Analyser les donnĂ©es VIH et des hĂ©patites virales relever les obstacles et proposer des pistes de solutions pour accĂ©lĂ©rer la rĂ©ponse Ă  la lutte contre le VIH et les hĂ©patites virales ; S’acquitter de toute autre tĂąche de sa compĂ©tence confiĂ©e par le ReprĂ©sentant de l’OMS et le superviseur direct. REQUIRED QUALIFICATIONS Education Essentielle DiplĂŽme universitaire ou licence en Ă©conomie de la santĂ©, politique de la santĂ©, science politique, mĂ©decine ou autre domaine connexe Souhaitable MaĂźtrise en sciences de la santĂ© – La formation en santĂ© publique est un atout. ExpĂ©rience Essentielle Avoir une expĂ©rience professionnelle de 5 ans dans la planification, la mise en Ɠuvre et le suivi-Ă©valuation des activitĂ©s de prĂ©vention et contrĂŽle des maladies, une expĂ©rience d’au moins 5 ans dans la gestion programmatique de la lutte contre le VIH, une expĂ©rience avĂ©rĂ©e dans la lutte contre les hĂ©patites virales est nĂ©cessaire. Souhaitable Connaissance du systĂšme de santĂ© en Afrique subsaharienne en gĂ©nĂ©ral et au Congo en particulier, expĂ©rience dans la surveillance du VIH et des Infections sexuellement Transmissibles, expĂ©rience internationale dans la gestion d’un programme ou projet de lutte contre le VIH et ou des hĂ©patites. Skills Excellente connaissance des stratĂ©gies de prĂ©vention, contrĂŽle et d’élimination du VIH et HĂ©patites virales, CompĂ©tence avĂ©rĂ©e en surveillance Ă©pidĂ©miologique et la recherche, CapacitĂ© Ă  nouer et maintenir des relations de travail efficaces, Aptitudes dans la formulation et la mise en Ɠuvre des politiques de santĂ© et des plans. WHO Competencies Produire les rĂ©sultats Communiquer de maniĂšre crĂ©dible et efficace Favoriser l’intĂ©gration et le travail d’équipe CrĂ©er un environnement favorable et motivant Instaurer et promouvoir des partenariats dans toute l’Organisation et au-delĂ . Se connaĂźtre et se gĂ©rer Use of Language Skills Essential Maitrise de la langue française Desirable Bonne connaissance de l’anglais ADDITIONAL INFORMATION – This vacancy notice may be used to fill other similar positions at the same grade level – Only candidates under serious consideration will be contacted. – A written test may be used as a form of screening. – In the event that your candidature is retained for an interview, you will be required to provide, in advance, a scanned copy of the degrees/diplomas/certificates required for this position. WHO only considers higher educational qualifications obtained from an institution accredited/recognized in the World Higher Education Database WHED, a list updated by the International Association of Universities IAU/United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization UNESCO. The list can be accessed through the link Some professional certificates may not appear in the WHED and will require individual review. – Any appointment/extension of appointment is subject to WHO Staff Regulations, Staff Rules and Manual. – Staff members in other duty stations are encouraged to apply. – For information on WHO’s operations please visit – WHO is committed to workforce diversity. – WHO prides itself on a workforce that adheres to the highest ethical and professional standards and that is committed to put the WHO Values Charter into practice. – WHO has zero tolerance towards sexual exploitation and abuse SEA, sexual harassment and other types of abusive conduct discrimination, abuse of authority and harassment. All members of the WHO workforce have a role to play in promoting a safe and respectful workplace and should report to WHO any actual or suspected cases of SEA, sexual harassment and other types of abusive conduct. To ensure that individuals with a substantiated history of SEA, sexual harassment or other types of abusive conduct are not hired by the Organization, WHO will conduct a background verification of final candidates. – WHO has a smoke-free environment and does not recruit smokers or users of any form of tobacco. – This is a National Professional Officer position. Therefore, only applications from nationals of the country where the duty station is located will be accepted. Applicants who are not nationals of this country will not be considered. Cliquez ici pour postuler Poste 3 Agent des opĂ©rations sanitaires – 2204072 Grade P4 Arrangement contractuel Nomination Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e DurĂ©e du contrat annĂ©es, mois, jours deux ans Offre d’emploi 29 avril 2022, 083501 Date de clĂŽture 12 mai 2022, 21 h 59 min 00 s Lieu principal NigĂ©ria-Abuja Organisation AF_NGA Nigeria AVIS IMPORTANT Veuillez noter que la date limite de rĂ©ception des demandes indiquĂ©e ci-dessus reflĂšte les paramĂštres systĂšme de votre appareil personnel. OBJECTIFS DU PROGRAMME Le bureau de pays de l’OMS au NigĂ©ria appuie le renforcement du systĂšme national d’information afin d’amĂ©liorer la disponibilitĂ©, la qualitĂ© et l’utilisation des donnĂ©es et des informations relatives Ă  la santĂ© en tant que base pour de meilleurs rĂ©sultats et une meilleure responsabilisation, pour l’élaboration des politiques et la prise de dĂ©cisions Ă  diffĂ©rents niveaux. Cet appui comprend la crĂ©ation de synergies avec le Bureau rĂ©gional de l’OMS pour l’Afrique, le MinistĂšre de la santĂ© du NigĂ©ria et ses partenaires, notamment i Aligner l’investissement sur le systĂšme national d’information et de suivi et d’évaluation sanitaires Fournir un appui technique pour la production, la collecte, l’analyse, la synthĂšse et la diffusion de donnĂ©es et d’informations sanitaires. Iii Pour l’élaboration et la promotion de normes, d’outils et de mĂ©thodologies harmonisĂ©s pour la collecte, l’analyse, la synthĂšse et la diffusion de donnĂ©es et d’informations sur la santĂ© et l’application des connaissances DESCRIPTION DES FONCTIONS Avec d’excellentes compĂ©tences en matiĂšre de santĂ© et de gestion des donnĂ©es et de collaboration avec d’autres dĂ©partements du Bureau de pays de l’OMS, du Bureau rĂ©gional de l’OMS pour l’Afrique, du MinistĂšre de la santĂ© et des partenaires collaborateurs, un appui technique pour la conception des outils, la collecte et l’analyse des donnĂ©es, la synthĂšse des informations stratĂ©giques et la prise de dĂ©cisions, et la communication. DĂ©veloppement de la mise Ă  jour de la lĂ©gislation et du cadre politique pour le systĂšme d’information sur la santĂ© Aligner les investissements dans les systĂšmes d’information sur la santĂ© grĂące Ă  un plan stratĂ©gique complet et harmonisĂ© et Ă  un cas de suivi et d’évaluation, et les intĂ©grer dans les stratĂ©gies nationales du secteur de la santĂ©. Élaborer des normes harmonisĂ©es pour les donnĂ©es dans le pays, y compris le dĂ©veloppement de systĂšmes interopĂ©rables ; harmonisation de la liste des indicateurs avec leur dictionnaire de mĂ©tadonnĂ©es, leurs valeurs de rĂ©fĂ©rence et cibles, et leurs sources de donnĂ©es ; et l’harmonisation des mĂ©thodes de collecte de donnĂ©es et de communication des donnĂ©es. Collecte de donnĂ©es primaires et secondaires, y compris la fourniture d’un soutien technique et l’évaluation des installations. Analyser et surveiller la qualitĂ© des donnĂ©es et Ă©laborer des plans d’amĂ©lioration de la qualitĂ© des donnĂ©es dans le pays. Analyser et synthĂ©tiser les donnĂ©es sur la santĂ© et d’autres conditions et les stratĂ©gies de surveillance de la santĂ© et d’évaluation des stratĂ©gies nationales et rĂ©gionales. Diffuser des informations sur la santĂ© dans le pays par le dĂ©veloppement, la maintenance et la mise Ă  jour rĂ©guliĂšre d’un Observatoire national de la santĂ© en libre accĂšs. Promouvoir des plateformes d’application des connaissances telles que l’EVIPN et soutenir la traduction des donnĂ©es probantes dans les politiques et la prise de dĂ©cision. Le titulaire participera en permanence Ă  l’élaboration, Ă  l’application et Ă  la promotion de nouvelles mĂ©thodes, de nouveaux outils et de nouveaux programmes de renforcement des capacitĂ©s afin d’amĂ©liorer la disponibilitĂ©, la qualitĂ©, l’analyse/synthĂšse et la diffusion de l’information sur la santĂ©. Recueillir rĂ©guliĂšrement des informations pour cartographier les contributions financiĂšres des donateurs en matiĂšre de sĂ©curitĂ© sanitaire dans le pays, y compris l’assistance technique, et les contributions en nature et en cours d’emploi afin de mettre Ă  jour les partenaires stratĂ©giques du portail de l’OMS S’acquitter de toute autre tĂąche assignĂ©e QUALIFICATIONS REQUISES Éducation Essentiel DiplĂŽme universitaire avancĂ© en information sur la santĂ©, statistiques ou informatique, avec spĂ©cialisation dans le dĂ©veloppement et la gestion de bases de donnĂ©es ou la santĂ© publique ou l’épidĂ©miologie. Souhaitable Formation professionnelle ou diplĂŽme en statistique et gestion de bases de donnĂ©es, diplĂŽme d’enseignement supĂ©rieur idĂ©al. Bonne comprĂ©hension des pratiques informatiques. ExpĂ©rience Essentiel Avoir au moins 7 ans d’expĂ©rience dans la gestion des donnĂ©es, la gestion de l’information ou des domaines connexes. ExpĂ©rience de la compilation et de l’analyse de grands ensembles de donnĂ©es provenant de sources multiples Bonne connaissance du programme de santĂ© publique ou de l’épidĂ©miologie DĂ©sirable Une expĂ©rience de travail avec l’OMS ou une autre agence des Nations Unies serait un atout. CompĂ©tences Les Ă©lĂ©ments de base de la gouvernance du SIS et la maniĂšre dont ils peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour amĂ©liorer le systĂšme d’information sur la santĂ© Les sources et outils et mĂ©canismes de santĂ© communs pour leur collecte de systĂšmes de registres basĂ©s sur les installations, de systĂšmes d’enregistrement communautaires, de classification internationale des maladies et de DHIS des donnĂ©es provenant des diffĂ©rentes sources, du systĂšme d’information et des approches de l’analyse de la qualitĂ© des donnĂ©es Examine de la qualitĂ© des donnĂ©es, en particulier le systĂšme de donnĂ©es de santĂ© et les approches visant Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© des donnĂ©es Analyse et synthĂšse des donnĂ©es de santĂ© et interprĂ©tation des rĂ©sultatsProcessus et mĂ©canismes de diffusion efficace de la santĂ© et de la prise de dĂ©cision Excel ; Application CSPro, Table et STATAMastery des applications de contrĂŽle et connaissance avancĂ©e de MS Office et des applications connexes Word, Excel, Access, PowerPoint, etc., y compris la programmation. CompĂ©tences de l’OMS Travail d’équipeRespecter et promouvoir les diffĂ©rences individuelles et culturellesCommunicationAvenir en avant dans un environnement en mutationPromouvoir l’innovation et l’apprentissage organisationnel Utilisation des compĂ©tences linguistiques Essential Expert knowledge of English. Desirable REMUNERATION WHO salaries for staff in the Professional category are calculated in US dollars. The remuneration for the above position comprises an annual base salary starting at USD 75,602 subject to mandatory deductions for pension contributions and health insurance, as applicable, a variable post adjustment, which reflects the cost of living in a particular duty station, and currently amounts to USD 3194 per month for the duty station indicated above. Other benefits include 30 days of annual leave, allowances for dependent family members, home leave, and an education grant for dependent children. ADDITIONAL INFORMATION This vacancy notice may be used to fill other similar positions at the same grade level Only candidates under serious consideration will be contacted. A written test may be used as a form of screening. In the event that your candidature is retained for an interview, you will be required to provide, in advance, a scanned copy of the degrees/diplomas/certificates required for this position. WHO only considers higher educational qualifications obtained from an institution accredited/recognized in the World Higher Education Database WHED, a list updated by the International Association of Universities IAU/United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization UNESCO. The list can be accessed through the link Some professional certificates may not appear in the WHED and will require individual review. Any appointment/extension of appointment is subject to WHO Staff Regulations, Staff Rules and Manual. Les membres du personnel des autres lieux d’affectation sont encouragĂ©s Ă  postuler. Pour plus d’informations sur les opĂ©rations de l’OMS, veuillez consulter L’OMS s’engage en faveur de la diversitĂ© de la main-d’Ɠuvre. L’OMS est fiĂšre de sa main-d’Ɠuvre qui adhĂšre aux normes Ă©thiques et professionnelles les plus Ă©levĂ©es et qui s’engage Ă  mettre en pratique la Charte des valeurs de l’OMS. L’OMS a une tolĂ©rance zĂ©ro Ă  l’égard de l’exploitation et des abus sexuels EES, du harcĂšlement sexuel et d’autres types de comportements abusifs c’est-Ă -dire la discrimination, l’abus d’autoritĂ© et le harcĂšlement. Tous les membres du personnel de l’OMS ont un rĂŽle Ă  jouer dans la promotion d’un lieu de travail sĂ»r et respectueux et devraient signaler Ă  l’OMS tout cas rĂ©el ou prĂ©sumĂ© d’EES, de harcĂšlement sexuel et d’autres types de comportements abusifs. Pour s’assurer que les personnes ayant des antĂ©cĂ©dents avĂ©rĂ©s d’EES, de harcĂšlement sexuel ou d’autres types de comportements abusifs ne sont pas embauchĂ©es par l’Organisation, l’OMS procĂ©dera Ă  une vĂ©rification des antĂ©cĂ©dents des candidats finaux. L’OMS dispose d’un environnement sans fumĂ©e et ne recrute pas de fumeurs ou d’utilisateurs de toute forme de tabac. L’OMS a une politique de mobilitĂ© qui peut ĂȘtre consultĂ©e sur le lien suivant Les candidats nommĂ©s Ă  un poste international auprĂšs de l’OMS sont soumis Ă  la mobilitĂ© et peuvent ĂȘtre affectĂ©s Ă  toute activitĂ© ou lieu d’affectation de l’Organisation dans le monde entier. Les demandes Ă©manant de femmes et de ressortissants d’États membres non reprĂ©sentĂ©s ou sous-reprĂ©sentĂ©s sont particuliĂšrement encouragĂ©es. Cliquez ici pour postuler
Codepénal > Sous-section 8 : De la peine de stage de responsabilisation pour la prévention et la lutte contre les violences au sein Javascript est desactivé dans votre navigateur. Aller au contenu
Éclairage MalgrĂ© les dĂ©fis du chĂŽmage, de la corruption, d’un leadership politique inamovible et de la violence politique, de nombreux jeunes africains ont trouvĂ© des voies constructives afin de promouvoir la paix, une gouvernance efficace et des rĂ©formes. English Ű§Ù„ŰčŰ±ŰšÙŠŰ© Des jeunes de Gao, au Mali, lors d’un projet de théùtre communautaire, pour promouvoir la paix et la rĂ©conciliation. Photo MINUSMA L’Afrique reste le plus jeune continent du monde avec un ’ñge mĂ©dian de 19,7 ans. D’’ici 2050, un jeune sur trois vivra en Afrique subsaharienne. Pourtant, 80 Ă  90 % des travailleurs africains sont toujours en activitĂ© dans le secteur de l’économie informelle. Chaque annĂ©e, 10 Ă  12 millions de jeunes Africains entrent sur le marchĂ© du travail, mais seuls trois millions d’emplois formels sont créés chaque annĂ©e. Pendant ce temps, prĂšs de la moitiĂ© de tous les pays africains se classent dans le quartile infĂ©rieur de l’indice de perception de la corruption de Transparency International. Ces tendances soulignent des pressions sociales croissantes. La plupart des jeunes Africains n’ont pas choisi la voie de la violence ». ConfrontĂ©s au taux chĂŽmage impressionnant des jeunes, et au mĂ©contentement gĂ©nĂ©ralisĂ© face aux performances de leurs gouvernements, les jeunes Africains sont de plus en plus inquiets. Cette agitation se manifeste sous la forme de tensions croissantes entre un leadership politique autocratique et fondĂ© sur un clientĂ©lisme enracinĂ© et une cohorte croissante, de plus en plus Ă©duquĂ©e et connectĂ©e, de jeunes exigeant des rĂ©formes et une plus grande ouverture politique. En bref, des visions radicalement diffĂ©rentes de l’avenir de l’Afrique se forment. Sans voie de rĂ©forme, les jeunes dĂ©sespĂ©reront et les conditions se dĂ©tĂ©rioreront davantage, ce qui peut conduire Ă  davantage d’instabilitĂ© et de conflit. Pourtant, la plupart des jeunes Africains n’ont pas choisi la voie de la violence. Beaucoup ont menĂ© des manifestations dont un nombre record a Ă©tĂ© observĂ© Ă  travers l’Afrique ces derniĂšres annĂ©es. Cela soulĂšve la question de savoir comment les jeunes peuvent s’engager de maniĂšre significative et constructive dans leur pays, en poussant Ă  des rĂ©formes et Ă  une sĂ©curitĂ© amĂ©liorĂ©e. Voici quelques-unes des initiatives existantes initiĂ©es et pilotĂ©es par de jeunes Africains qui visent Ă  canaliser l’énergie et la passion de la jeunesse africaine vers un impact positif. RĂ©solution des conflits et consolidation de la paix Un exercice de plantation d’arbres par des jeunes Ă  Goma, RDC. Photo MONUSCO Seize pays d’Afrique sont actuellement plongĂ©s dans des conflits armĂ©s majeurs tandis que d’autres font face Ă  diverses formes de violence et d’instabilitĂ© politique qui sapent le tissu social des sociĂ©tĂ©s africaines. Ces conflits entravent le dĂ©veloppement et la croissance Ă©conomique, et exercent une pression supplĂ©mentaire sur la capacitĂ© de la jeunesse africaine Ă  obtenir des emplois. MalgrĂ© cette panoplie de dĂ©fis, la jeunesse africaine est impliquĂ©e dans une variĂ©tĂ© d’activitĂ©s visant Ă  rĂ©soudre ces conflits et Ă  renforcer la cohĂ©sion sociale. Ces efforts ont exploitĂ© le talent et la crĂ©ativitĂ© de la jeunesse africaine, et les ont canalisĂ©s afin de reconstruire les liens sociaux, d’encourager le dialogue et de faciliter l’apaisement et la rĂ©conciliation. En RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, qui a connu des dĂ©cennies de conflit et d’instabilitĂ© politique, les jeunes sont Ă  l’avant-garde des efforts visant Ă  rĂ©tablir les liens sociaux. Le Partenariat national des enfants et des jeunes dans la consolidation de la paix National Partnership of Children and Youth in Peacebuilding – NPCYP, un conglomĂ©rat d’organisations congolaises basĂ© Ă  Goma, utilise les arts afin de promouvoir la paix et la coexistence. SituĂ©e dans la province agitĂ©e du Nord-Kivu, Goma a connu des niveaux incessants de violence politique depuis le gĂ©nocide rwandais de 1994. MalgrĂ© cet environnement inhospitalier, le NPCYP a profitĂ© des arts non seulement pour promouvoir la paix et encourager l’apaisement, mais Ă©galement pour autonomiser les jeunes qui ont endurĂ© l’amertume du conflit et ses traumatismes associĂ©s. L’initiative implique l’expression crĂ©ative de musiciens, de poĂštes et d’artistes, fournissant la base du discours. Ces efforts ont favorisĂ© la confiance mutuelle et une attitude de coexistence entre des jeunes de diffĂ©rents horizons. Ils ont Ă©galement ouvert un espace pour un dialogue plus approfondi sur leur rĂŽle dans la consolidation de la paix. Un duel pour la possession du ballon lors d’un match de football au Soudan du Sud. Photo VOA Au Soudan du Sud, les jeunes utilisent le sport pour instaurer la paix et la confiance mutuelle entre les tribus en guerre qui se livrent au vol de bĂ©tail. Pendant des dĂ©cennies, le Soudan du Sud a Ă©tĂ© ravagĂ© par des conflits politiques, ainsi que par des violences intercommunautaires liĂ©es au vol de bĂ©tail et Ă  l’enlĂšvement de femmes et d’enfants. Dans le cadre de l’initiative Wrestling for Peace, South Sudan Wrestling Entertainment — une organisation locale fondĂ©e et dirigĂ©e par de jeunes Sud-Soudanais — utilise le sport indigĂšne de la lutte afin de promouvoir la coexistence pacifique entre les nombreuses tribus du Soudan du Sud, en particulier dans les États fĂ©briles de Jonglei, des Lacs, de l’Équatoria oriental et central. Un court documentaire de VICE Sports montre l’impact de cette initiative sur la promotion de la paix au niveau local. L’initiative mobilise des lutteurs originaires des campements d’éleveurs et les rassemble Ă  Juba pour une compĂ©tition d’un mois. Hormis le tournoi lui-mĂȘme, des rĂ©unions parallĂšles sont organisĂ©es entre les jeunes leaders et les chefs de diffĂ©rentes communautĂ©s. Les spectateurs qui viennent assister aux combats paient le prix des billets, ce qui contribue Ă  financer l’initiative. En s’engageant dans ce programme, les jeunes des communautĂ©s rivales ont forgĂ© des relations durables qui ont contribuĂ© Ă  la rĂ©solution et Ă  la gestion des conflits au niveau local. Au NigĂ©ria, oĂč la violence ethnique et religieuse a touchĂ© des parties du pays le plus peuplĂ© d’Afrique, les jeunes travaillent dur pour promouvoir la paix Ă  travers des Ă©changes culturels et des Ă©vĂ©nements interconfessionnels. Le Centre pour l’égalitĂ© et l’équitĂ©, une organisation de la sociĂ©tĂ© civile nigĂ©riane, propose des cours en ligne aux jeunes et aux militants pour qu’ils s’engagent dans un dialogue interconfessionnel visant Ă  rĂ©duire la violence interreligieuse. Cette initiative, lancĂ©e en 2019, a Ă©largi la portĂ©e des efforts de consolidation de la paix. OrganisĂ© virtuellement depuis l’émergence de la COVID, le programme cible les jeunes de 18 Ă  29 ans et les met au dĂ©fi de comprendre des cultures autres que la leur, en leur faisant connaĂźtre des langues et des religions diffĂ©rentes. Le programme vise Ă  lutter contre l’extrĂ©misme qui fait de la religion une arme, comme l’illustre Boko Haram, qui a dĂ©vastĂ© des parties du nord-est du NigĂ©ria. L’objectif est d’encourager la tolĂ©rance religieuse et de contrer la polarisation ethnique en assurant une comprĂ©hension mutuelle. Gouvernance et responsabilitĂ© L’incapacitĂ© de nombreux gouvernements africains Ă  accomplir et fournir des services Ă  leurs citoyens a contribuĂ© de maniĂšre significative Ă  la montĂ©e des tensions entre une jeunesse rĂ©formatrice et une gĂ©nĂ©ration plus ĂągĂ©e d’acteurs politiques, qui exercent le pouvoir Ă  travers des politiques d’exclusion. Cela se reflĂšte dans le modĂšle de corruption qui a frappĂ© de nombreux gouvernements africains. Cinq des dix pires acteurs dans l’indice de perception de la corruption de Transparency International sont originaires d’Afrique. L’incapacitĂ© de nombreux gouvernements africains Ă  accomplir et fournir des services Ă  leurs citoyens a contribuĂ© de maniĂšre significative Ă  la montĂ©e des tensions. » Afin de promouvoir la responsabilitĂ© et la bonne gouvernance, l’Open Governance Institute, une organisation de recherche sur le budget et les politiques basĂ©e au Kenya, habilite les jeunes, les femmes et les groupes de la sociĂ©tĂ© civile Ă  participer directement Ă  l’échelle locale au gouvernement dĂ©centralisĂ© du Kenya. L’Open Governance Institute sollicite des recherches et offre des possibilitĂ©s de formation aux jeunes pour qu’ils contribuent Ă  dĂ©terminer les prioritĂ©s budgĂ©taires et puissent donner leur avis sur l’utilisation des ressources afin d’atteindre les objectifs dĂ©clarĂ©s. Cette participation des jeunes a contribuĂ© Ă  aligner les ressources sur les prioritĂ©s identifiĂ©es par les citoyens et leur a permis de suivre la mise en Ɠuvre des activitĂ©s planifiĂ©es. Le Mandela Institute for Development Studies MINDS, un groupe de rĂ©flexion continental basĂ© en Afrique du Sud, fournit une Ă©ducation civique axĂ©e sur les Ă©lections et la gouvernance, destinĂ©e aux jeunes, par l’intermĂ©diaire de centres Ă©ducatifs rĂ©gionaux en Afrique. Le Programme des jeunes sur les Ă©lections et la gouvernance est l’un des quatre programmes de base gĂ©rĂ©s par le MINDS. Il vise Ă  aider les jeunes africains Ă  comprendre que le nombre fait la force, et comment ils peuvent en tirer parti pour apporter des changements positifs. Plus prĂ©cisĂ©ment, le programme permet aux jeunes de comprendre comment certains dirigeants politiques utilisent la politique d’exclusion afin de contourner la dĂ©mocratie sur le continent. Le MINDS encourage Ă©galement une plus grande participation des jeunes aux processus Ă©lectoraux et cultive des qualitĂ©s de leadership Ă©thique et adaptatif parmi la prochaine gĂ©nĂ©ration de dirigeants africains. L’affaiblissement de la gouvernance dĂ©mocratique et de la responsabilitĂ© a non seulement provoquĂ© la violence dans de nombreux pays africains, mais a Ă©galement contrariĂ© les intĂ©rĂȘts d’une majoritĂ© de citoyens africains, y compris les jeunes. Le Network Movement for Justice and Development Mouvement de rĂ©seau pour la justice et le dĂ©veloppement et la Kenema District Youth Coalition Coalition des jeunes du district de Kenema utilisent des vidĂ©os participatives pour encourager le dialogue entre les jeunes de la Sierra Leone sur les questions de gouvernance. GrĂące Ă  une initiative connue sous le nom de plaidoyer par le biais de vidĂ©os participatives », ces deux organisations apprennent aux jeunes Ă  enregistrer des vidĂ©os et Ă  les utiliser pour nouer des Ă©changes constructifs avec les autoritĂ©s locales. Les groupes de jeunes et les communautĂ©s produisent ensuite des vidĂ©os sur des questions qui leur tiennent Ă  cƓur. Au fur et Ă  mesure qu’ils Ă©laborent leurs films, ils construisent un rĂ©cit consensuel concernant les dĂ©fis auxquels sont confrontĂ©s les jeunes et utilisent le pouvoir de la narration pour se mobiliser et dialoguer avec les responsables des autoritĂ©s locales. L’initiative a abouti Ă  un dialogue plus approfondi entre les jeunes et les reprĂ©sentants des autoritĂ©s locales, ce qui a permis d’amĂ©liorer les rĂ©sultats en matiĂšre de gouvernance. AmĂ©liorer les choses pour les jeunes et leurs communautĂ©s Les inĂ©galitĂ©s croissantes dues Ă  la mauvaise gouvernance et aux abus de pouvoir ont un impact particulier sur les jeunes. Leur dĂ©fi est d’utiliser les tensions entre l’ancienne et la nouvelle garde pour un engagement constructif plutĂŽt que destructeur. Cette tension offre donc aux jeunes la possibilitĂ© de se mobiliser et de s’engager directement et positivement. MalgrĂ© les Ă©normes dĂ©fis auxquels le continent est confrontĂ©, les jeunes de toute l’Afrique trouvent des moyens pour contribuer de maniĂšre constructive. GrĂące Ă  ces initiatives, non seulement les jeunes apprennent et renforcent leurs capacitĂ©s, mais ils amĂ©liorent efficacement les choses pour eux-mĂȘmes et leurs communautĂ©s. La crĂ©ativitĂ© et la diversitĂ© des initiatives dans lesquelles les jeunes Africains se sont engagĂ©s pour promouvoir la consolidation de la paix et la bonne gouvernance dĂ©montrent la capacitĂ© de la jeunesse Ă  innover et Ă  rĂ©soudre les problĂšmes. MalgrĂ© l’exclusion gĂ©nĂ©rale des jeunes dans la prise de dĂ©cision, il leur reste d’autres possibilitĂ©s pour faire entendre leur voix et pour guider le changement. Ces possibilitĂ©s peuvent conduire Ă  un engagement significatif qui contribue Ă  l’amĂ©lioration de la gouvernance et de la sĂ©curitĂ©, mĂȘme lorsqu’une situation peut sembler dĂ©sespĂ©rĂ©e. Ressources complĂ©mentaires Centre d’études stratĂ©giques de l’Afrique, Ouganda bataille avec pour enjeu l’ñme de la nation », Éclairage, 21 dĂ©cembre 2020. Centre d’études stratĂ©giques de l’Afrique, EndSARS demande une rĂ©forme de la police nigĂ©riane », Éclairage, 19 novembre 2020. Lise Grauenkaer et Thomas Tufte, Youth-Led Communication for Social Change Empowerment, Citizen Media, and Cultures of Governance in Northern Ghana Communication dirigĂ©e par les jeunes pour le changement social autonomisation, mĂ©dias citoyens et cultures de gouvernance dans le nord du Ghana », Development in Practice, Vol. 28 3, avril 2018. Daniel Agbiboa. Youth as Tactical Agents of Peacebuilding and Development in the Sahel Les jeunes, agents tactiques de la consolidation de la paix et du dĂ©veloppement au Sahel », Journal of Peacebuilding & Development, Vol. 10 3, septembre 2015. William Avis, Increasing Youth Participation in Accountability Mechanisms AccroĂźtre la participation des jeunes aux mĂ©canismes de responsabilisation », GSDRC Applied Knowledge Services, Helpdesk Research Report, aoĂ»t 2015. Monty Roodt et Sonwabo Stuurman, Participation, Local Governance and Attitudes of Youth A Grahamstown Case Study Participation, gouvernance locale et attitudes des jeunes une Ă©tude de cas Ă  Grahamstown », Perspectives in Education, Vol. 29 1, mars 2011. En plus augmentation de la jeunesse africaine​

Stagede responsabilisation pour la prévention et la lutte contre les violences au sein du couple; Stage de sensibilisation à la lutte contre l'achat de services sexuels (dans le cadre de la

La médiation pénale n'est pas portée au casier judiciaire d'une personne contrairement à une peine prononcée directement ou homologuée par un tribunal suite à une composition pénale ou à une CRPC. Elle consiste en principe à faire rappel a la loi et peut en cas de non aboutissement ou d'irrespect des engagements pris engendrer des poursuites pénales décidées par le procureur de la république, lequel dispose de l'opportunité des poursuites article 40 du CPP "Le procureur de la république reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner.." Elle a pour but de rechercher une solution amiable dans la réparation du dommage pour justement éviter la poursuite. Un médiateur pénal habilité et agrée interviendra à lñ€ℱinitiative du Procureur de la République et avec lñ€ℱaccord des s'agira d'un délégué du procureur ou d'une association ou d'un retraité issu de divers secteurs dñ€ℱactivité professionnels ex gendarme, policier, éducation nationale.... Le plus souvent, la médiation pénale se déroule au sein du tribunal, d'une association ou d'une maison de la justice et du droit.PAD Le médiateur qui intervient a un casier judiciaire vierge et présente toutes garanties de compétence, dñ€ℱindépendance et dñ€ℱimpartialité. I- Les visées de la médiation pénale présentation textuelle de l'article 41-1 CPP S'il lui apparaÃt qu'une telle mesure est susceptible d'assurer la réparation du dommage causé à la victime, de mettre fin au trouble résultant de l'infraction ou de contribuer au reclassement de l'auteur des faits, le procureur de la République peut, préalablement à sa décision sur l'action publique, directement ou par l'intermédiaire d'un officier de police judiciaire, d'un délégué ou d'un médiateur du procureur de la République 1° Procéder au rappel auprÚs de l'auteur des faits des obligations résultant de la loi ; 2° Orienter l'auteur des faits vers une structure sanitaire, sociale ou professionnelle ; cette mesure peut consister dans l'accomplissement par l'auteur des faits, à ses frais, d'un stage ou d'une formation dans un service ou un organisme sanitaire, social ou professionnel, et notamment d'un stage de citoyenneté, d'un stage de responsabilité parentale, d'un stage de responsabilisation pour la prévention et la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes ou d'un stage de sensibilisation aux dangers de l'usage de produits stupéfiants ; en cas d'infraction commise à l'occasion de la conduite d'un véhicule terrestre à moteur, cette mesure peut consister dans l'accomplissement, par l'auteur des faits, à ses frais, d'un stage de sensibilisation à la sécurité routiÚre ; 3° Demander à l'auteur des faits de régulariser sa situation au regard de la loi ou des rÚglements ; 4° Demander à l'auteur des faits de réparer le dommage résultant de ceux-ci ; 5° Faire procéder, à la demande ou avec l'accord de la victime, à une mission de médiation entre l'auteur des faits et la victime. En cas de réussite de la médiation, le procureur de la République ou le médiateur du procureur de la République en dresse procÚs-verbal, qui est signé par lui-mÃÂȘme et par les parties, et dont une copie leur est remise ; si l'auteur des faits s'est engagé à verser des dommages et intérÃÂȘts à la victime, celle-ci peut, au vu de ce procÚs-verbal, en demander le recouvrement suivant la procédure d'injonction de payer, conformément aux rÚgles prévues par le code de procédure civile. Lorsque des violences ont été commises par le conjoint ou l'ancien conjoint de la victime, son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou son ancien partenaire, son concubin ou son ancien concubin, il n'est procédé à la mission de médiation que si la victime en a fait expressément la demande. Dans cette hypothÚse, l'auteur des violences fait également l'objet d'un rappel à la loi en application du 1° du présent article. Lorsque, aprÚs le déroulement d'une mission de médiation entre l'auteur des faits et la victime, de nouvelles violences sont commises par le conjoint ou l'ancien conjoint de la victime, son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou son ancien partenaire, son concubin ou son ancien concubin, il ne peut ÃÂȘtre procédé à une nouvelle mission de médiation. Dans ce cas, sauf circonstances particuliÚres, le procureur de la République met en Å“uvre une composition pénale ou engage des poursuites ; 6° En cas d'infraction commise soit contre son conjoint, son concubin ou son partenaire lié par un pacte civil de solidarité, soit contre ses enfants ou ceux de son conjoint, concubin ou partenaire, demander à l'auteur des faits de résider hors du domicile ou de la résidence du couple et, le cas échéant, de s'abstenir de paraÃtre dans ce domicile ou cette résidence ou aux abords immédiats de celui-ci, ainsi que, si nécessaire, de faire l'objet d'une prise en charge sanitaire, sociale ou psychologique ; les dispositions du présent 6° sont également applicables lorsque l'infraction est commise par l'ancien conjoint ou concubin de la victime, ou par la personne ayant été liée à elle par un pacte civil de solidarité, le domicile concerné étant alors celui de la victime. Pour l'application du présent 6°, le procureur de la République recueille ou fait recueillir, dans les meilleurs délais et par tous moyens l'avis de la victime sur l'opportunité de demander à l'auteur des faits de résider hors du logement du couple. Sauf circonstances particuliÚres, cette mesure est prise lorsque sont en cause des faits de violences susceptibles d'ÃÂȘtre renouvelés et que la victime la sollicite. Le procureur de la République peut préciser les modalités de prise en charge des frais afférents à ce logement pendant une durée qu'il fixe et qui ne peut excéder six mois. La procédure prévue au présent article suspend la prescription de l'action publique. En cas de non-exécution de la mesure en raison du comportement de l'auteur des faits, le procureur de la République, sauf élément nouveau, met en oeuvre une composition pénale ou engage des poursuites. II- Présentation de cette procédure  A Le médiateur intervient avant toute décision sur l'action publique Il est précisé que cette mesure permet de réparer le préjudice de la victime, et met fin au trouble résultant de lñ€ℱinfraction ou contribue au reclassement de lñ€ℱauteur des Pour quels litiges ? 1°- Ceux-ci supposent le dépÎt d'une Les faits doivent ÃÂȘtre reconnus de son auteur 3°- Les faits doivent constituer une infraction susceptible de poursuites exemples Injures, menaces, vols simples, tapages nocturne, violences légÚres,dégradations, délits liés à la famille tels que l'abandon de famille , ou le non paiement de pension alimentaire et la non présentation dñ€ℱenfant. C Déroulement 1°- avant l'audience - Chaque partie peut ÃÂȘtre assistée par un avocat, voir bénéfiicier de lñ€ℱaide juridictionnelle pour financer lñ€ℱassistance dñ€ℱun avocat . - L'avocat peut consulter le dossier pénal auditions, confrontations... 2°- pendant l'audience - Le médiateur procÚde à un rappel immédiat à la loi Il définit les modalités de réparation de la victime ex versement de dommages et intérÃÂȘts. - Les parties seront entendues et L'les avocats pourraont donner sesleurs explications - le médiateur est tenu au secret D L'issue de la médiation Le médiateur rendra compte du succÚs ou de lĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©chec de sa mission au procureur. 1°- l'aboutissement dans le reglement amiable aboutit entre la victime et la personne susceptible dñ€ℱÃÂȘtre poursuivie. Le médiateur constate lñ€ℱaccord dans un écrit signé par les deux parties et adresse au Procureur un rapport sur lñ€ℱissue de la médiation. Il est alors chargé de vérifier lñ€ℱexécution de lñ€ℱaccord. - si l'accord pris est respecté, le classement sans suite interviendra, - si l'accord n'est pas respecté, le procureur peut décider de poursuivre 2°- l'échec de la médiation dans l'absence de rÚglement amiable entre la victime et la personne susceptible dñ€ℱÃÂȘtre poursuivie. Le procureur en sera informé. Il peut alors décider de classer lñ€ℱaffaire ou de la poursuivre. Attention l'action publique n'étant pas éteinte, la victime pourra aussi poursuivre au pénal ' ex citation directe Demeurant à votre disposition pour toutes précisions MaÃtre Haddad Sabine Avocate au barreau de Paris
DAMAS s’adresse Ă  une population de Le Public jeunes de 8 Ă  30 ans auxquels elle propose un accompagnement personnalisĂ© et un suivi fondĂ© sur l’implication, la responsabilisation, l’autonomie dans le dĂ©veloppement de projets culturels et professionnels Ă  travers des mĂ©diums artistiques. La devise de l’association « fait par et pour les jeunes ». Concert de Imen ES (AoĂ»t
Le harcĂšlement scolaire toucherait un enfant sur 10, soit plus de victimes chaque annĂ©e. Ce phĂ©nomĂšne, amplifiĂ© par les rĂ©seaux sociaux, affecte profondĂ©ment la santĂ© mentale et physique des jeunes qui en sont victimes, avec des consĂ©quences durables et parfois funestes. Depuis 2017, la majoritĂ© prĂ©sidentielle a fait de la lutte contre le harcĂšlement scolaire le cyber-harcĂšlement une prioritĂ©, par des actions de sensibilisation et d’accompagnement, par l’interdiction du tĂ©lĂ©phone portable dans les Ă©coles et les collĂšgues et en consacrant lĂ©gislativement un droit Ă  une scolaritĂ© sans harcĂšlement. Le 18 novembre dernier, le prĂ©sident de la RĂ©publique, Emmanuel Macron, a annoncĂ© de nouvelles mesures afin de renforcer cette lutte, avec notamment le dĂ©ploiement d’une application 3018 pour faciliter le signalement, en complĂ©ment du numĂ©ro d’écoute et de prise en charge dĂ©diĂ© 3020.PortĂ©e par mon collĂšgue Erwan Balanant, la proposition de loi visant Ă  combattre le harcĂšlement scolaire concrĂ©tise certaines propositions d’ordre lĂ©gislatif qu’il avait Ă©mises dans son rapport au Premier ministre, rendu en 2020. Les principales dispositions du texte Ce texte, cosignĂ© par les trois groupes de la majoritĂ© prĂ©sidentielle, poursuit un double objectif 1ïžâƒŁ amĂ©liorer la prĂ©vention de harcĂšlement, 2ïžâƒŁ amĂ©liorer le traitement judiciaire des faits. En voici les principales mesures Un volet prĂ©ventif âžĄïž Élargissement du champ d’application du droit Ă  une scolaritĂ© sans harcĂšlement;âžĄïž Obligation pour les Ă©tablissements scolaires et supĂ©rieurs publics et privĂ©s de prendre les mesures appropriĂ©es;âžĄïž Formation Ă  la prĂ©vention, Ă  l’identification et Ă  la prise en charge des personnels de l’éducation nationale et des autres personnels au contact avec les jeunes ou dĂ©tenteurs de l’autoritĂ©;âžĄïž Insertion de la lutte contre le harcĂšlement dans les projets d’école ou d’établissement. Un volet pĂ©nal âžĄïž CrĂ©ation d’un dĂ©lit de harcĂšlement scolaire;âžĄïž PossibilitĂ© d’enregistrement audio-visuel des auditions de mineurs victimes de harcĂšlement moral ou scolaire;âžĄïž Ajout d’un volet spĂ©cifique Ă  la responsabilisation Ă  la vie scolaire aux stages de formation civique ou de citoyennetĂ© prononcĂ©s par les autoritĂ©s judiciaires;âžĄïž Inscription de la lutte contre le harcĂšlement scolaire parmi les objectifs assignĂ©s aux plateformes et FAI. Le travail des dĂ©putĂ©s en commission et en sĂ©ance publique En commission puis en sĂ©ance publique, le texte de la proposition de loi a Ă©tĂ© amendĂ© pour amĂ©liorer les dispositifs de prĂ©vention, en Ă©largissant la formation aux problĂ©matiques de harcĂšlement Ă  toutes les personnes intervenant Ă  titre professionnel au sein des Ă©tablissements scolaires et en facilitant l’orientation vers les associations offrant un accompagnement face au harcĂšlement scolaire. Par voie d’amendement, les dĂ©putĂ©s ont Ă©galement prĂ©cisĂ© la dĂ©finition du dĂ©lit de harcĂšlement scolaire et en ont Ă©tendu l’application Ă  toute personne Ă©tudiant ou exerçant une activitĂ© professionnelle dans le mĂȘme Ă©tablissement. Parce que le harcĂšlement scolaire ne s’arrĂȘte pas aux portes de l’école, ni dans le temps ni dans l’espace, la dĂ©finition de ce dĂ©lit a Ă©tĂ© Ă©largie aux faits de harcĂšlement qui se prolongent une fois sortis du systĂšme scolaire. Enfin, parce que le harcĂšlement affecte Ă©galement des Ă©tudiants de l’enseignement supĂ©rieur, les dispositions applicables Ă  l’enseignement scolaire sont Ă©tendues au supĂ©rieur et au rĂ©seau des Ɠuvres universitaires. AdoptĂ©e Ă  l’unanimitĂ© par l’AssemblĂ©e nationale en premiĂšre lecture, la proposition de loi visant Ă  combattre le harcĂšlement scolaire sera Ă  prĂ©sent examinĂ©e au SĂ©nat.
Unservice de santĂ© au travail interentreprises peut ĂȘtre constituĂ© entre des Ă©tablissements travaillant sur un mĂȘme site et appartenant Ă  des entreprises diffĂ©rentes, lorsqu’ils ont conclu un accord de coopĂ©ration pour la mise en Ɠuvre des mesures de prĂ©vention relatives Ă  la santĂ© et Ă  la sĂ©curitĂ© de leurs salariĂ©s. AprĂšs les attentats qui ont visĂ© la RĂ©publique au cƓur, Najat Vallaud-Belkacem a prĂ©sentĂ© onze mesures symboles de la grande mobilisation de l'École pour les valeurs de la RĂ©publique, ce jeudi 22 janvier 2015. LaĂŻcitĂ© et transmission des valeurs rĂ©publicaines, citoyennetĂ© et culture de l'engagement, lutte contre les inĂ©galitĂ©s et mixitĂ© sociale, mobilisation de l'Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche sont au centre de ces mesures. La grande mobilisation pour les valeurs de la RĂ©publique est celle de toute l'École, y compris l'enseignement agricole et l'enseignement privĂ© sous contrat. L’École est un rĂ©vĂ©lateur des tensions qui traversent la sociĂ©tĂ© française et des inĂ©galitĂ©s qui la marquent. Le dĂ©litement du lien social au cours des trente derniĂšres annĂ©es de crise Ă©conomique n’a pas Ă©pargnĂ© l’École. Le sentiment de dĂ©sespĂ©rance, l’accroissement des inĂ©galitĂ©s et la prĂ©valence du dĂ©terminisme social, l’incapacitĂ© collective Ă  prĂ©venir le dĂ©crochage scolaire endĂ©mique d’une partie de notre jeunesse, ont entamĂ© la mission d’égalitĂ© de l’École. Les discriminations, l’écart entre les valeurs affichĂ©es et les rĂ©alitĂ©s vĂ©cues, les replis identitaires, les vellĂ©itĂ©s communautaristes, les logiques d’entre-soi ont affaibli son ambition de fraternitĂ©. Dans une sociĂ©tĂ© en perte de repĂšres et caractĂ©risĂ©e par une forme de relativisme ambiant qui favorise amalgames et indiffĂ©rences, l’École peine aujourd’hui Ă  assurer les missions que la RĂ©publique lui a confiĂ©es, transmettre des connaissances et ĂȘtre un creuset de la citoyennetĂ©, et Ă  susciter la confiance des Ă©lĂšves et des familles. AprĂšs les attentats qui ont visĂ© le coeur des valeurs rĂ©publicaines, la mobilisation du peuple français est porteuse d’une exigence vis-Ă -vis de l’ensemble de la sociĂ©tĂ©, et singuliĂšrement de l’École dont le rĂŽle et la place dans la RĂ©publique sont insĂ©parables de sa capacitĂ© Ă  faire vivre et Ă  transmettre la laĂŻcitĂ©. L’École est, et sera en premiĂšre ligne, avec fermetĂ©, discernement et pĂ©dagogie, pour rĂ©pondre au dĂ©fi rĂ©publicain, parce que c’est son identitĂ© et sa mission profonde. École et RĂ©publique sont indissociables. Elles doivent le rester. La grande mobilisation pour les valeurs de la RĂ©publique est celle de toute l’École, y compris l’enseignement agricole et l’enseignement privĂ© sous contrat. Retrouvez ci-dessous l’infographie prĂ©sentant les principales mesures et l’ensemble des mesures de la mobilisation dans le dossier qui suit. TĂ©lĂ©chargez le document complet Mobilisation de l’École pour les valeurs de la RĂ©publique – Toutes les mesures. Mettre la laĂŻcitĂ© et la transmission des valeurs rĂ©publicaines au coeur de la mobilisation de l’École La RĂ©publique “a fait” l’École dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XIXe siĂšcle. Puis l’École “a fait” la RĂ©publique en construisant un savoir-ĂȘtre, une capacitĂ© d’argumentation, une culture de la raison et du jugement, en transmettant les valeurs rĂ©publicaines et humanistes et en favorisant l’adhĂ©sion Ă  ces valeurs. [Mesure 1] Renforcer la transmission des valeurs de la RĂ©publique Un plan exceptionnel de formation continue des enseignants et des personnels d’éducation sera dĂ©ployĂ© pour les aider Ă  aborder avec les Ă©lĂšves les questions relatives Ă  la citoyennetĂ© française et europĂ©enne, Ă  la laĂŻcitĂ©, Ă  la lutte contre les prĂ©jugĂ©s. Avant la fin de l’annĂ©e scolaire, 1 000 premiers formateurs pour le premier et le second degrĂ© inspecteurs, professeurs, professeurs documentalistes, directeurs d’école, chefs d’établissement, conseillers principaux d’éducation, personnels d’orientation, personnels de santĂ© et sociaux, etc., seront formĂ©s pendant deux jours sur la laĂŻcitĂ© et l’enseignement moral et civique, afin qu’ils puissent rĂ©pondre, dans chaque acadĂ©mie et chaque dĂ©partement, aux besoins de formation et d’accompagnement de leurs formations sur site Ă  l’enseignement laĂŻque du fait religieux ainsi qu’aux usages des technologies numĂ©riques et des rĂ©seaux sociaux seront proposĂ©es, Ă  l’initiative des rĂ©fĂ©rents “laĂŻcitĂ©â€ et “mĂ©moire et citoyennetĂ©â€ et des “rĂ©fĂ©rents Ă©ducation aux mĂ©dias”, nouvellement créés, de chaque acadĂ©mie, aux personnels de direction, aux corps d’inspection et aux enseignants. Dans l’enseignement agricole, ces thĂ©matiques seront prioritaires dans les documents rĂ©gionaux de formation, et des actions de formation seront mises en oeuvre par l’École nationale de formation agronomique ENFA, chargĂ©e de la formation des enseignants de l’enseignement agricole technique. Pour mieux rĂ©pondre aux besoins de formation des Ă©quipes, les correspondants acadĂ©miques de l’inspection gĂ©nĂ©rale de l’éducation nationale IGEN et de l’inspection gĂ©nĂ©rale de l’administration de l’Éducation nationale, de l’Enseignement et de la Recherche IGAENR feront remonter chaque annĂ©e la typologie des difficultĂ©s rencontrĂ©es et des besoins exprimĂ©s sur le terrain, sur la base desquels l’IGEN et la direction gĂ©nĂ©rale de l’enseignement scolaire DGESCO Ă©laboreront les actions de formation et les ressources pĂ©dagogiques appropriĂ©es. La capacitĂ© des candidats “à expliquer et Ă  faire partager les valeurs de la RĂ©publique” sera Ă©valuĂ©e systĂ©matiquement dans les concours de recrutement. Les Ă©coles supĂ©rieures du professorat et de l’éducation ESPE seront mobilisĂ©es pour la formation Ă  la laĂŻcitĂ© des futurs enseignants et Ă©ducateurs. Elles feront une place prioritaire Ă  l’enseignement de la laĂŻcitĂ© et Ă  la lutte contre les prĂ©jugĂ©s au sein du tronc commun de la formation de tous les Ă©ducateurs et de tous les professeurs du premier comme du second degrĂ©, quelles que soient leurs disciplines d’enseignement. Un module sur l’enseignement laĂŻque du fait religieux, Ă©laborĂ© notamment avec l’Institut europĂ©en en sciences des religions et des ESPE, sera mis Ă  disposition de l’ensemble des ESPE et de l’ENFA. Un sĂ©minaire de toutes les ESPE avant l’étĂ© permettra de s’assurer de l’homogĂ©nĂ©itĂ© des formations dispensĂ©es. Des ressources pĂ©dagogiques nouvelles seront produites et mises Ă  disposition des Ă©quipes Ă©ducatives et pĂ©dagogiques – des ressources sur la pĂ©dagogie de la laĂŻcitĂ© et pour l’enseignement laĂŻque du fait religieux – des ressources pour les formateurs ; – deux nouveaux parcours de formation sur la plateforme MgistĂšre dĂ©diĂ©s respectivement aux professeurs du premier degrĂ© et Ă  ceux du second degrĂ© sur l’enseignement du fait religieux, s’ajoutant Ă  celui sur la laĂŻcitĂ©, dĂ©jĂ  disponible ; – un livret rassemblant les contenus pĂ©dagogiques essentiels textes, Charte, les liens vers les ressources de formation, des questions/rĂ©ponses juridiques sur les sujets sensibles relatifs Ă  la laĂŻcitĂ© ; – de nouveaux contenus pĂ©dagogiques vidĂ©os pour la prochaine rentrĂ©e produits avec le rĂ©seau CanopĂ© sĂ©rie de films courts prĂ©sentant les combats historiques pour la laĂŻcitĂ©, proposant des incarnations dans des figures du passĂ© et actuelles, la mise en ligne d’un portail de ressources pĂ©dagogiques dĂ©diĂ© Ă  la lutte contre le racisme et l’antisĂ©mitisme, en lien avec la dĂ©lĂ©gation interministĂ©rielle Ă  la lutte contre le racisme et l’antismĂ©tisme DILCRA, – la publication d’un livret opĂ©rationnel de prĂ©vention et de lutte contre les phĂ©nomĂšnes de radicalisation, prĂ©parĂ© en concertation interministĂ©rielle. Il est demandĂ© au Conseil supĂ©rieur des programmes de renforcer les contenus de l’enseignement laĂŻque du fait religieux et de l’éducation aux mĂ©dias et Ă  l’information dans les programmes de l’école Ă©lĂ©mentaire et du collĂšge. [Mesure 2] RĂ©tablir l’autoritĂ© des maĂźtres et les rites rĂ©publicains Les rĂšgles de civilitĂ© et de politesse doivent ĂȘtre apprises et respectĂ©es Ă  l’École. Lors de l’inscription des Ă©lĂšves et lors de la rentrĂ©e, le rĂšglement intĂ©rieur, qui prĂ©cise ces rĂšgles de civilitĂ© et de politesse, mais aussi la Charte de la laĂŻcitĂ© seront prĂ©sentĂ©s et expliquĂ©s aux Ă©lĂšves et Ă  leurs parents, qui signeront ces documents pour manifester leur engagement Ă  les respecter. Tout comportement mettant en cause les valeurs de la RĂ©publique ou l’autoritĂ© du maĂźtre fera l’objet d’un signalement systĂ©matique au directeur d’école ou au chef d’établissement, d’un dialogue Ă©ducatif associant les parents d’élĂšves et, le cas Ă©chĂ©ant, d’une sanction. Aucun incident ne sera laissĂ© sans suite. Pour renforcer l’apprentissage des droits et des devoirs, le recours aux mesures de responsabilisation sera fortement dĂ©veloppĂ©. Dans ce cadre, l’élĂšve doit rĂ©flĂ©chir Ă  la portĂ©e de son acte tant Ă  l’égard de la victime Ă©ventuelle que de la communautĂ© Ă©ducative. Le chef d’établissement, le responsable lĂ©gal de l’élĂšve et le responsable de la structure d’accueil, quand elle se dĂ©roule en dehors de l’établissement, signent un document dĂ©finissant les modalitĂ©s d’exĂ©cution de la mesure de responsabilisation. Les partenariats conclus au niveau national avec la Croix Rouge, l’UNICEF, l’Association de la fondation Ă©tudiante pour la ville AFEV et l’Institution de formation, d’animation et de conseil IFAC offrent un cadre pour la mise en place de mesures de responsabilisation se dĂ©roulant Ă  l’extĂ©rieur de l’établissement. Ces dispositions seront accompagnĂ©es d’une mobilisation dans la durĂ©e des cadres de l’Éducation nationale inspecteurs gĂ©nĂ©raux, recteurs, IA-DASEN, IA-IPR, IEN, chefs d’établissement, et de l’enseignement agricole directeurs rĂ©gionaux de l’alimentation, de l’agriculture et de la forĂȘt, inspecteurs de l’enseignement agricole, directeurs d’établissement, des rĂ©fĂ©rents mĂ©moire et citoyennetĂ©, des rĂ©fĂ©rents laĂŻcitĂ©, des proviseurs vie scolaire auprĂšs des Ă©quipes Ă©ducatives. Chaque recteur ou DRAAF Ă©laborera un schĂ©ma de mobilisation des IA-IPR Ă©tablissements et vie scolaire, des proviseurs vie scolaire, des corps d’inspection, des conseillers techniques et des Ă©quipes mobiles de sĂ©curitĂ© pour apporter un soutien aux Ă©quipes pĂ©dagogiques et Ă©ducatives en difficultĂ©. Le rĂ©tablissement de l’autoritĂ© des maĂźtres passe Ă©galement par la comprĂ©hension et la cĂ©lĂ©bration des rites rĂ©publicains et des symboles de la RĂ©publique hymne national, drapeau, devise. Une JournĂ©e de la laĂŻcitĂ© sera cĂ©lĂ©brĂ©e dans toutes les Ă©coles et tous les Ă©tablissements le 9 dĂ©cembre. Les projets d’écoles et d’établissements dĂ©tailleront les modalitĂ©s de la participation active des Ă©lĂšves aux journĂ©es ou semaines spĂ©cifiques semaine de lutte contre le racisme et l’antisĂ©mitisme, semaine de l’engagement, commĂ©morations patriotiques, participation collective Ă  des concours et Ă  des “olympiades”. L’organisation d’un temps annuel de rencontre et d’échange avec l’ensemble de la communautĂ© Ă©ducative cĂ©rĂ©monie de remise de diplĂŽmes, valorisation des rĂ©ussites des Ă©lĂšves, spectacle de fin d’annĂ©e, etc. doit ĂȘtre systĂ©matisĂ©e. [Mesure 3] CrĂ©er un nouveau parcours Ă©ducatif de l’école Ă©lĂ©mentaire Ă  la terminale le parcours citoyen Le parcours sera construit autour Du nouvel enseignement moral et civique, qui entrera en vigueur dĂšs septembre 2015 dans toutes les classes de l’école Ă©lĂ©mentaire Ă  la classe de terminale, et dans toutes les voies du lycĂ©e d’enseignement gĂ©nĂ©ral et technologique et du lycĂ©e professionnel. Il reprĂ©sentera, sur l’ensemble de la scolaritĂ© d’un Ă©lĂšve, 300 heures dĂ©diĂ©es. L’enseignement moral et civique doit permettre aux Ă©lĂšves par une pĂ©dagogie active et le recours aux supports audiovisuels, de comprendre le bien-fondĂ© des rĂšgles rĂ©gissant les comportements individuels et collectifs principe de discipline, de reconnaĂźtre le pluralisme des opinions, des convictions et des modes de vie principe de coexistence des libertĂ©s, et de construire du lien social et politique principe de la communautĂ© des citoyens. Il favorise le respect des droits et de la loi, l’égale considĂ©ration des personnes, la solidaritĂ©, l’entraide, la coopĂ©ration, le sens de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et de la participation Ă  la vie dĂ©mocratique. Il intĂšgre de maniĂšre transversale les problĂ©matiques de lutte contre le racisme, contre l’antisĂ©mitisme, contre les prĂ©jugĂ©s et contre toutes les formes de discrimination, les notions de droits et de devoirs, le principe de laĂŻcitĂ©. D’une Ă©ducation aux mĂ©dias et Ă  l’information prenant pleinement en compte les enjeux du numĂ©rique et des ses usages. Indissociable de la transmission d’une culture de la presse et de la libertĂ© d’expression, l’éducation aux mĂ©dias et Ă  l’information est un enseignement intĂ©grĂ© de maniĂšre transversale dans les diffĂ©rentes disciplines. Il doit apprendre aux Ă©lĂšves Ă  lire et Ă  dĂ©crypter l’information et l’image, Ă  aiguiser leur esprit critique et Ă  se forger une opinion, compĂ©tences essentielles pour exercer une citoyennetĂ© Ă©clairĂ©e et responsable en dĂ©mocratie. Le ministĂšre veillera Ă  ce quun mĂ©dia – radio, journal, blog ou plateforme collaborative en ligne – soit dĂ©veloppĂ© dans chaque collĂšge et dans chaque lycĂ©e. Les professeurs documentalistes seront tout particuliĂšrement mobilisĂ©s Ă  cette fin. C’est en effet en engageant les Ă©lĂšves eux-mĂȘmes dans des activitĂ©s de production et de diffusion de contenus, notamment Ă  travers les rĂ©seaux sociaux et les plateformes collaboratives en ligne, qu’ils prendront le mieux conscience des enjeux attachĂ©s Ă  la fiabilitĂ© des sources, Ă  l’interprĂ©tation des informations et Ă  la reprĂ©sentation de soi en ligne. Dans l’enseignement agricole, cette Ă©ducation aux mĂ©dias et Ă  l’information sera renforcĂ©e dans le cadre de l’éducation socioculturelle. Le Centre de liaison de l’enseignement et des mĂ©dias d’information CLEMI restera pleinement engagĂ© sur ces enjeux pour le ministĂšre. De l’enseignement aux Ă©lĂšves du jugement, de l’argumentation et du dĂ©bat dans les classes dĂšs l’école Ă©lĂ©mentaire. Dans le second degrĂ©, toutes les disciplines doivent ĂȘtre mobilisĂ©es Ă  cette fin. Les enseignants seront formĂ©s et accompagnĂ©s. De l’inscription des Ă©lĂšves de l’enseignement professionnel et des apprentis pendant leurs parcours de formation Ă  des ateliers dĂ©bats et philosophiques dans le cadre de l’enseignement moral et civique ; Ă  des activitĂ©s sociales et civiques de l’entreprise oĂč se dĂ©roulent les pĂ©riodes de formation en milieu professionnel et les pĂ©riodes d’alternance ; Ă  l’engagement associatif et l’implication dans les organisations associatives professionnelles. De la prĂ©paration en amont de la JournĂ©e dĂ©fense et citoyennetĂ© JDC dans les Ă©tablissements avec les lycĂ©ens. La participation et les initiatives des Ă©lĂšves seront dĂ©veloppĂ©es – DĂ©veloppement des “conseils d’enfants” dĂšs l’école primaire, des conseils de la vie collĂ©gienne et soutien renforcĂ© aux conseils de la vie lycĂ©enne. – Encouragement des actions Ă©ducatives dans le cadre des projets Ă©ducatifs territoriaux par exemple participation des Ă©lĂšves Ă  des conseils municipaux d’enfants. – Renforcement des capacitĂ©s d’initiative des associations lycĂ©ennes et mobilisation de moyens nouveaux Ă  destination des journaux lycĂ©ens et des activitĂ©s de crĂ©ation et d’animation mĂ©dias en favorisant les projets partenariaux avec le monde des mĂ©dias et le monde Ă©conomique. – Relance de la semaine de lutte contre le racisme et l’antisĂ©mitisme, fin mars, pour en faire un temps fort de mobilisation de la communautĂ© Ă©ducative et de l’ensemble de la sociĂ©tĂ© civile. Renforcement de la semaine de l’engagement en septembre, en lien avec les partenaires associatifs. – Valorisation de l’engagement associatif des Ă©lĂšves, de l’implication auprĂšs de leurs pairs qui ont besoin de soutiens variĂ©s Ă©lĂšves nouvellement arrivĂ©s en France, Ă©lĂšves en difficultĂ©, Ă©lĂšves en situation de handicap, etc. La vice-prĂ©sidence des associations sportives par les Ă©lĂšves sera systĂ©matisĂ©e, et les prises de responsabilitĂ© au sein des associations sportives valorisĂ©es. Les formations de jeunes coachs et de jeunes arbitres seront dĂ©veloppĂ©es. Les expĂ©riences d’engagement vĂ©cues par les Ă©lĂšves pendant leurs temps de loisirs et de vacances seront encouragĂ©es cf. plan du ministĂšre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Les actions relatives Ă  la formation du futur citoyen et Ă  la promotion des valeurs de la RĂ©publique et de la laĂŻcitĂ© seront inscrites systĂ©matiquement dans les projets d’école et les projets d’établissement. Ces actions seront particuliĂšrement valorisĂ©es et explicitĂ©es auprĂšs des parents d’élĂšves. Toutes les Ă©coles et tous les Ă©tablissements devront, d’ici la fin de l’annĂ©e scolaire, réécrire leurs projets d’école et d’établissement pour y intĂ©grer ces Ă©lĂ©ments. Ces projets dĂ©tailleront Ă©galement les modalitĂ©s du parcours citoyen. Le parcours citoyen sera Ă©valuĂ© Ă  la fin de la scolaritĂ© obligatoire selon des modalitĂ©s qui seront dĂ©finies au printemps. De maniĂšre complĂ©mentaire, les jeunes de plus de 16 ans, poursuivront leur parcours citoyen afin de prĂ©parer pleinement et de solenniser leur entrĂ©e dans la RĂ©publique cf. plan du ministĂšre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. DĂ©velopper la citoyennetĂ© et la culture de l’engagement avec tous les partenaires de l’École L’École n’est pas la seule responsable, ni la cause de tous les maux qui la touchent. Elle subit des Ă©volutions sociales et sociĂ©tales plus larges. Mais c’est en son sein, avec les diffĂ©rentes composantes de la communautĂ© Ă©ducative et l’ensemble de ses partenaires autres services publics, collectivitĂ©s territoriales, monde associatif, monde Ă©conomique, qu’un certain nombre de solutions doivent ĂȘtre trouvĂ©es. Les valeurs doivent vivre dans des actes pĂ©dagogiques concrets, et pas simplement dans la dĂ©clamation de principes qui, parfois, ne s’incarnent pas assez dans le quotidien des Ă©lĂšves. [Mesure 4] Associer pleinement et dĂ©velopper les temps d’échange avec les parents d’élĂšves Un comitĂ© dĂ©partemental d’éducation Ă  la santĂ© et Ă  la citoyennetĂ© sera créé, compĂ©tent pour le premier et le second degrĂ©. Instance de mobilisation, associant l’ensemble de la communautĂ© Ă©ducative, personnels enseignants, non enseignants, notamment les personnels “santĂ©-sociaux” et fĂ©dĂ©rations de parents d’élĂšves, ce comitĂ© permettra de nourrir des projets dĂ©partementaux, en particulier par l’examen des initiatives issues des projets d’école ou d’établissement. Il sera une instance de rĂ©flexion sur les protocoles de communication vis-Ă -vis des parents d’élĂšves lors des situations d’urgence. Les espaces et/ou temps des parents seront dĂ©veloppĂ©s dans chaque Ă©cole et Ă©tablissement. La relation de confiance et la comprĂ©hension mutuelle entre les parents et l’École constituent un enjeu dĂ©terminant pour la rĂ©ussite de tous les enfants aux plans scolaire, social et citoyen. La gĂ©nĂ©ralisation de la “mallette des parents” prĂ©vue dans le cadre du plan “vaincre le dĂ©crochage scolaire”, Ă©laborĂ©e pour trois moments clĂ©s de la scolaritĂ© des enfants – l’entrĂ©e au CP, oĂč l’enfant apprend Ă  lire, l’arrivĂ©e en 6e, pour faciliter le passage au collĂšge, en 3e, pour accompagner les premiers choix d’orientation – sera accĂ©lĂ©rĂ©e par la mise Ă  disposition des chefs d’établissement de moyens renforcĂ©s. Les proviseurs vie scolaire – conseillers des recteurs pour les questions relatives Ă  l’action Ă©ducative, au fonctionnement des Ă©tablissements et aux relations avec les personnels de direction – seront les rĂ©fĂ©rents des associations de parents pour toute difficultĂ© relative au racisme, aux discriminations ou Ă  la remise en cause des valeurs de la RĂ©publique. En lien avec les rĂ©fĂ©rents laĂŻcitĂ©, ils pourront entreprendre une premiĂšre mĂ©diation en cas de conflit entre des parents et l’École. [Mesure 5] Mobiliser toutes les ressources des territoires Un partenariat renouvelĂ© avec les collectivitĂ©s territoriales pour la rĂ©ussite Ă©ducative des jeunes sera mis en place – Inclure dans les projets Ă©ducatifs territoriaux PEDT un volet laĂŻcitĂ© et citoyennetĂ©, financĂ© par un fonds d’État dĂ©diĂ© Ă  destination des associations de jeunesse et d’éducation populaire. – Susciter les initiatives des collectivitĂ©s territoriales pour conduire Ă  la crĂ©ation de nouvelles places d’internat, notamment au niveau du collĂšge, dans le cadre de la politique des internats de la rĂ©ussite et du programme d’investissement d’avenir PIA. Ce point sera Ă©galement prioritaire pour l’enseignement agricole, dont la majoritĂ© des Ă©lĂšves sont internes. – Inclure dans les contrats de ville un axe laĂŻcitĂ© et citoyennetĂ© ainsi que la prĂ©vention des ruptures sociales et scolaires, l’accompagnement des parents, l’accompagnement des jeunes vers l’insertion et l’emploi, qui associent les missions locales, les maisons des adolescents et les maisons de la justice et du droit. – DĂ©velopper les programmes de rĂ©ussite Ă©ducative qui ont montrĂ© leur efficacitĂ© dans le suivi et l’accompagnement individuel des jeunes, sur tout le territoire et favoriser la participation des acteurs de l’éducation nationale. – Engager avec les Ă©lus la construction d’un cadre commun facilitant la mise en oeuvre du principe de laĂŻcitĂ© dans les services publics locaux, avec une vigilance pour que les intervenants auprĂšs des enfants et des jeunes connaissent les principes de la laĂŻcitĂ© et s’engagent Ă  les transmettre et Ă  les appliquer fermement. Les liens avec l’éducation populaire seront renforcĂ©s. Le contenu des conventions pluriannuelles d’objectifs des rĂ©seaux d’éducation populaire sera redĂ©fini au regard des enjeux actuels, avec le souci de parvenir Ă  des engagements communs de tous les ministĂšres concernĂ©s dans un cadre stabilisĂ© et durable. Cette simplification et cette reconnaissance inĂ©dite de la part de l’État constitueront une chance de renouveler, en la consolidant, l’intervention de l’éducation populaire dans les territoires les plus fragiles, en confortant leur capacitĂ© Ă  porter et transmettre les valeurs de la RĂ©publique. Les liens avec les associations de lutte contre le racisme et l’antisĂ©mitisme agréées par le ministĂšre ou bĂ©nĂ©ficiant d’une convention de partenariat seront Ă©galement redĂ©finis afin de renforcer la mise en oeuvre de leurs actions Ă©ducatives et pĂ©dagogiques spĂ©cifiquement sur les problĂ©matiques du vivre-ensemble, de la lutte contre les prĂ©jugĂ©s, le racisme, l’antisĂ©mitisme, la xĂ©nophobie. Les partenaires Ă©ducatifs agréés du ministĂšre, des professionnels des mĂ©dias, des associations de lutte contre le racisme et l’antisĂ©mitisme et des organisations de jeunesse et d’éducation populaire seront mobilisĂ©s pour lutter contre les dĂ©rives du relativisme, de la rumeur et de l’obscurantisme dans le cadre d’interventions auprĂšs des jeunes. Une rĂ©serve citoyenne d’appui aux Ă©coles et aux Ă©tablissements, sur le modĂšle de la rĂ©serve citoyenne de la DĂ©fense, sera créée dans chaque acadĂ©mie sous l’autoritĂ© des recteurs. Seront notamment sollicitĂ©s pour participer Ă  cette rĂ©serve les personnes dĂ©sireuses d’apporter leur concours aux missions de l’École, les bĂ©nĂ©voles d’associations partenaires au plan local et les dĂ©lĂ©guĂ©s dĂ©partementaux de l’Éducation nationale DDEN. L’ensemble de ces mesures sera mis en Ɠuvre en partenariat Ă©troit avec le ministĂšre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Combattre les inĂ©galitĂ©s et favoriser la mixitĂ© sociale pour renforcer le sentiment d’appartenance dans la RĂ©publique La rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s scolaires passera par de nouvelles mesures en faveur de la mixitĂ© et de la mobilitĂ© sociales, un engagement renforcĂ© pour la maĂźtrise du français, et une meilleure prise en compte des enfants en situation de pauvretĂ©. Il faut mettre fin Ă  l’écart que vivent trop d’élĂšves et leurs parents entre les principes de la RĂ©publique et leurs rĂ©alitĂ©s quotidiennes, ce qui signifie une lutte sans merci contre le dĂ©terminisme social, qui est le moteur de la dĂ©sespĂ©rance. [Mesure 6] Engager un chantier prioritaire pour la maĂźtrise du français Une Ă©valuation du niveau des Ă©lĂšves en français, Ă  des fins diagnostiques, sera mise en place au dĂ©but de CE2 pour permettre aux Ă©quipes pĂ©dagogiques d’identifier les difficultĂ©s et de mettre en place une rĂ©ponse adaptĂ©e aux besoins de chaque enfant. Des outils d’évaluation standardisĂ©s seront mis Ă  disposition Ă  cette fin. La recherche sera mise au service de l’amĂ©lioration de l’acquisition du langage dĂšs la petite enfance, afin de conduire tous les Ă©lĂšves Ă  un premier niveau de maĂźtrise de la lecture et de l’écriture Ă  la fin du CE2. La DGESCO mobilisera son conseil scientifique pour rendre accessibles aux acteurs de terrain les rĂ©sultats de recherches et d’expĂ©riences en France et Ă  l’étranger, notamment sur l’apprentissage de la lecture et la comprĂ©hension de l’écrit, affiner les analyses de situation qui existent rapports des inspections gĂ©nĂ©rales, travaux de la DEPP notamment, et promouvoir les recherches et expĂ©rimentations intĂ©grant un suivi des pratiques ainsi apprentissages des Ă©lĂšves allophones nouvellement arrivĂ©s en France seront facilitĂ©s par l’enseignement spĂ©cifique du français langue seconde et la mise en place de dispositifs d’inclusion scolaire. C’est en effet la scolarisation en milieu ordinaire qui donne les meilleurs rĂ©sultats Ă©ducatifs. Les moyens du dispositif “Ouvrir l’École aux parents pour la rĂ©ussite des enfants” seront renforcĂ©s, par un cofinancement avec le ministĂšre de l’IntĂ©rieur. Ce dispositif a pour objectif de donner aux parents Ă©trangers allophones les moyens d’aider leurs enfants dans leur scolaritĂ©, par une meilleure connaissance de l’institution scolaire, des droits et des devoirs des Ă©lĂšves et des parents, un apprentissage de la langue française et une meilleure comprĂ©hension des principes, des valeurs et des usages de la sociĂ©tĂ© française, pour une meilleure intĂ©gration. Alors que le dispositif a Ă©tĂ© recentrĂ© sur les primo-arrivants, le fonds Éducation nationale permettra de prendre en charge les parents allophones prĂ©sents depuis plus longtemps sur le territoire. [Mesure 7] AccĂ©lĂ©rer la mise en Ɠuvre du plan de lutte contre le dĂ©crochage Les recteurs sont mobilisĂ©s pour dĂ©cliner opĂ©rationnellement la “stratĂ©gie de lutte contre le dĂ©crochage” et pour ĂȘtre en premiĂšre ligne avec les autres services de l’État et ceux de la rĂ©gion, pour mettre en Ɠuvre le “droit au retour en formation”. Il s’agit de faire accĂ©der Ă  la qualification – et donc Ă  l’insertion professionnelle – les 620 000 jeunes sortis du systĂšme scolaire, aujourd’hui ni en emploi ni en formation, et les 140 000 jeunes qui chaque annĂ©e quittent l’École sans qualification. Des moyens en crĂ©dits budgĂ©taires et en ressources humaines seront dĂ©ployĂ©s Ă  cette fin. Une campagne de communication sera mise en place en direction des jeunes bĂ©nĂ©ficiaires des nouvelles dispositions du droit au retour en formation. [Mesure 8] Renforcer les actions contre les dĂ©terminismes sociaux et territoriaux Une politique active de mixitĂ© pour agir sur la composition des collĂšges sera mise en place grĂące aux nouvelles dispositions lĂ©gislatives et rĂ©glementaires. – En concertation avec les collectivitĂ©s compĂ©tentes, un Ă©tat des lieux sera Ă©tabli en 2015- 2016 en matiĂšre de mixitĂ© sociale au sein des collĂšges publics et privĂ©s sous contrat. Ce diagnostic partagĂ© doit pouvoir dĂ©boucher sur la dĂ©finition d’objectifs en matiĂšre de mixitĂ© sociale au sein des collĂšges publics, Ă  l’échelle du dĂ©partement, mais Ă©galement Ă  l’échelle de territoires infra-dĂ©partementaux identifiĂ©s comme pertinents. – De nouveaux secteurs de recrutement des collĂšges seront dĂ©finis pour y regrouper plusieurs Ă©tablissements lĂ  oĂč c’est pertinent. – Les directions des services dĂ©partementaux de l’Éducation nationale mettront en place une procĂ©dure d’affectation des Ă©lĂšves permettant de renforcer la mixitĂ© sociale des Ă©tablissements des nouveaux secteurs de recrutement. La coopĂ©ration avec les entreprises et le monde Ă©conomique sera Ă©tendue et valorisĂ©e. – Les initiatives des associations et de milieux professionnels qui mobilisent l’intervention de tuteurs d’entreprise pour l’accompagnement, dans leurs Ă©tudes et leur insertion professionnelle, des jeunes collĂ©giens et lycĂ©ens professionnels des quartiers, seront valorisĂ©es. Les accords de partenariat seront Ă©tendus, notamment dans le cadre de la mise en oeuvre du parcours individuel d’information, d’orientation et de dĂ©couverte du monde Ă©conomique et professionnel, afin d’élargir le rĂ©seau des Ă©tablissements bĂ©nĂ©ficiaires. – Les partenaires sociaux et les branches professionnelles sont mobilisĂ©s pour intensifier les initiatives citoyennes en faveur de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes. L’information sur les formes et les effets des discriminations dans l’accueil des jeunes en stage et en alternance sera dĂ©veloppĂ©e. Le secteur associatif agissant sur l’inclusion et l’intĂ©gration sera soutenu. – Le dĂ©veloppement des campus des mĂ©tiers et des qualifications, pour la formation et l’insertion professionnelle des jeunes dans les territoires, sera poursuivi et intensifiĂ©. Les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur, en lien avec le rĂ©seau des PĂŽles Ă©tudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat PEPITE et en appui sur les Campus des mĂ©tiers et des qualifications, proposeront une formation et un accompagnement aux jeunes dĂ©crocheurs, diplĂŽmĂ©s et non diplĂŽmĂ©s de l’enseignement scolaire, qui souhaitent crĂ©er leur propre activitĂ© – les jeunes sans diplĂŽme pourront ainsi accĂ©der au diplĂŽme d’universitĂ© crĂ©ateurs d’entreprises DUCA ; – les jeunes titulaires du baccalaurĂ©at pourront bĂ©nĂ©ficier du statut national d’étudiant- entrepreneur. [Mesure 9] Une action en faveur des publics les plus fragiles Les enfants en situation de pauvretĂ© seront pris en compte de maniĂšre renforcĂ©e. Alors qu’aujourd’hui plus d’un enfant sur cinq grandit dans un mĂ©nage vivant sous le seuil de pauvretĂ©, l’Éducation nationale doit concilier une logique d’intervention collective Ă  l’échelle des Ă©tablissements scolaires et une capacitĂ© Ă  accompagner individuellement les enfants les plus fragiles en lien avec les services de l’Aide sociale Ă  l’enfance. C’est pourquoi le financement des fonds sociaux sera portĂ© Ă  45 M€ soit une augmentation de plus de 20 % afin d’apporter des rĂ©ponses financiĂšres immĂ©diates Ă  la situation d’élĂšves en difficultĂ©. C’est aussi le sens de la mobilisation accrue qui sera engagĂ©e en faveur de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans, qui permet une socialisation prĂ©coce d’autant plus profitable Ă  l’enfant qu’il est fragile au plan social. Enfin, une suite dĂ©terminĂ©e sera apportĂ©e aux prĂ©conisations de la mission “grande pauvretĂ© et rĂ©ussite scolaire” confiĂ©e Ă  M. Jean-Paul Delahaye, inspecteur gĂ©nĂ©ral de l’Éducation nationale. Une aide en faveur des dĂ©partements d’outre-mer les plus dĂ©favorisĂ©s sera mise en place. Un fonds social spĂ©cifique cantine sera créé pour permettre aux collĂ©giens et lycĂ©ens de Guyane et de Mayotte de bĂ©nĂ©ficier d’une restauration scolaire leur permettant de poursuivre leur scolaritĂ© dans de bonnes conditions. Les risques de repli chez les jeunes, pouvant reprĂ©senter un danger pour eux-mĂȘmes et pour la vie collective, seront mieux repĂ©rĂ©s. Les chefs d’établissement recevront une formation renforcĂ©e Ă  la dĂ©tection des signes prĂ©curseurs des pratiques de repli et de radicalisation. L’instruction Ă  domicile fera l’objet d’un contrĂŽle renforcĂ©, impliquant des Ă©quipes pĂ©dagogiques en appui aux corps d’inspection effectuant actuellement les contrĂŽles. À cette fin, des professeurs seront missionnĂ©s pour venir en appui aux corps d’inspection effectuant actuellement ces contrĂŽles. Des repĂšres seront donnĂ©s afin de mieux Ă©valuer la progressivitĂ© des apprentissages. Une mobilisation en faveur de l’enseignement pour les jeunes ayant commis un acte de dĂ©linquance et placĂ©s sous main de justice sera engagĂ©e Ă  travers – la dĂ©signation d’un rĂ©fĂ©rent “justice” au sein de chaque Ă©tablissement, chargĂ© de faire le lien avec les services du ministĂšre de la justice en charge du suivi social et Ă©ducatif des jeunes placĂ©s sous main de justice et toujours scolarisĂ©s ; – l’intĂ©gration du dĂ©veloppement des compĂ©tences sociales et civiques dans le parcours de formation des mineurs dĂ©tenus, ainsi que la conduite d’actions spĂ©cifiques sous forme de parcours thĂ©matiques ou de participation Ă  des concours. L’offre de formation, la prĂ©paration aux examens et des cours d’acquisition des compĂ©tences fondamentales en faveur des jeunes dĂ©tenus seront dĂ©veloppĂ©s. Mobiliser l’enseignement supĂ©rieur et la recherche Comme l’ont montrĂ© les travaux du comitĂ© pour la StratĂ©gie nationale de l’enseignement supĂ©rieur et ceux en cours de la StratĂ©gie nationale pour la recherche, les enjeux de promotion des valeurs de la RĂ©publique et de la laĂŻcitĂ© concernent tout autant l’enseignement supĂ©rieur et la recherche que l’enseignement scolaire. La cohĂ©sion de la population française repose sur la capacitĂ© de notre systĂšme d’enseignement supĂ©rieur et de recherche Ă  ĂȘtre un lieu de rĂ©ussite et de promotion sociale pour le plus grand nombre. [Mesure 10] Mobiliser l’Enseignement supĂ©rieur et la Recherche pour Ă©clairer la sociĂ©tĂ© dans son ensemble sur les fractures qui la traversent et sur les facteurs de radicalisation Mieux rassembler et valoriser les recherches rĂ©alisĂ©es et en cours afin d’éclairer le dĂ©bat public sur les questions relatives Ă  la radicalisation. Solliciter l’Agence nationale de la recherche ANR pour renforcer le soutien aux travaux relatifs aux causes de la radicalisation dans les sociĂ©tĂ©s contemporaines. Au niveau europĂ©en, orienter les financements de la recherche vers les thĂ©matiques prĂ©cĂ©demment mentionnĂ©es, en favorisant la constitution de rĂ©seaux de chercheurs europĂ©ens. Toujours dans le cadre europĂ©en, appuyer les initiatives collectives comme celle de l’European Alliance for the Social Sciences and the Humanities et introduire au sein du programme de l’European Social Survey enquĂȘte europĂ©enne des questionnements permettant d’alimenter les recherches sur la reprĂ©sentation sociale des phĂ©nomĂšnes religieux. Inciter l’Institut universitaire de France IUF Ă  mieux prendre en compte dans ses critĂšres de recrutements les thĂ©matiques de recherche relatives au risque de radicalisation. DĂ©finir avec le rĂ©seau français des instituts d’études avancĂ©es, une politique de recrutement de chercheurs Ă©trangers invitĂ©s permettant de rĂ©unir un panel aussi large que possible d’expertises internationales. CrĂ©er des emplois d’enseignants chercheurs et de chercheurs dans les “disciplines rares” lorsqu’elles correspondent Ă  un thĂšme identifiĂ© comme prioritaire, conformĂ©ment aux prĂ©conisations du Livre blanc des Ă©tudes françaises sur le Moyen-Orient et les mondes musulmans. [Mesure 11] Renforcer la responsabilitĂ© sociale des Ă©tablissements d’Enseignement supĂ©rieur Valoriser les parcours professionnels et technologiques du lycĂ©e au master en multipliant les passerelles et en favorisant la mobilitĂ© des Ă©tudiants concernĂ©s grĂące Ă  Erasmus +. Mieux former les enseignants du supĂ©rieur aux enjeux de laĂŻcitĂ©, de lutte contre les discriminations, le racisme et l’antisĂ©mitisme – CrĂ©er sur la plateforme FUN, une formation en ligne MOOC sur la lutte contre les discriminations, le racisme, l’antisĂ©mitisme ; – DĂ©velopper les actions de formation continue des personnels du supĂ©rieur incluant les enseignants sur ces sujets. Renforcer les outils Ă  disposition des Ă©tablissements – Rappeler Ă  l’ensemble des membres de la communautĂ© universitaire, dans les formes qui paraĂźtront les plus adaptĂ©es au sein de chaque Ă©tablissement, les rĂšgles applicables dans le supĂ©rieur en matiĂšre de laĂŻcitĂ© et de lutte contre les discriminations, en se fondant notamment sur la Charte de la laĂŻcitĂ© ; – DĂ©signer un rĂ©fĂ©rent “racisme et antisĂ©mitisme” au sein de chaque Ă©tablissement. Renforcer le lien social sur les lieux de vie et d’étude – DĂ©velopper le soutien aux projets Ă©tudiants dans les domaines artistiques ou sportifs, destinĂ©s Ă  lutter contre les discriminations et Ă  promouvoir le “vivre ensemble”, par l’intermĂ©diaire du rĂ©seau des oeuvres universitaires et scolaires soutien aux projets culturels par le prix “Cultur’Action”, du soutien ministĂ©riel et des crĂ©dits dĂ©centralisĂ©s des Fonds de solidaritĂ© et de dĂ©veloppement des initiatives Ă©tudiantes FSDIE ; – Encourager la reconnaissance dans le cadre des crĂ©dits ECTS des compĂ©tences acquises par les Ă©tudiants lors d’engagements citoyens en rapport avec la lutte contre les discriminations ; – Favoriser l’organisation de dĂ©bats contradictoires sur les campus, Ă  l’initiative des Ă©tudiants ou des Ă©tablissements ; – Favoriser le dĂ©veloppement du lien social entre les universitĂ©s et leur environnement immĂ©diat, notamment lorsque celui-ci est situĂ© dans des quartiers en difficultĂ©. Cette mesure sera mise en Ɠuvre avec le ministĂšre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. DĂ©velopper l’accĂšs aux Ă©tudes supĂ©rieures pour les publics en difficultĂ© Encourager la poursuite d’études supĂ©rieures des jeunes incarcĂ©rĂ©s, par le dĂ©veloppement des conventions entre les universitĂ©s, les directions inter-rĂ©gionales des services pĂ©nitentiaires DISP et les unitĂ©s pĂ©dagogiques inter-rĂ©gionales UPR. Participer pleinement au service civique universel, en dĂ©veloppant les missions de service civique au sein d’associations Ă  l’universitĂ©, et en facilitant les dispositifs de cĂ©sure dans les parcours universitaires. Tags RĂ©publique, autoritĂ©, inĂ©galitĂ©s, laĂŻcitĂ© Attestationde stage. Plan de prĂ©vention. Attestation de stage. Sensibilisation aux risques chimiques (8H) Attestation de formation. L’activitĂ© de la sĂ©curitĂ© privĂ©e et santĂ© au travail. Attestation de stage. Sensibiliser Ă  la prĂ©vention des risques en milieu profesionnel. Attestation de stage. Malveillance : Lutte contre la dĂ©marque PrĂ©sentation de l’ordonnance de protection dĂ©finition, procĂ©dure, conditions, mesures. I - Qu’est-ce que l’ordonnance de protection ? Il s’agit d’une mesure de protection instaurĂ©e par la loi du 9 juillet 2010 relative aux violences faites spĂ©cifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces derniĂšres sur les enfants. Selon l’article 515-9 du Code civil, le Juge aux affaires familiales peut dĂ©livrer en urgence une ordonnance de protection, lorsque sont exercĂ©es des violences au sein du couple, y compris lorsqu’il n’y a pas de cohabitation entre l’auteur et la victime ; ou par un ancien conjoint, un ancien partenaire liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ© ou un ancien concubin, y compris lorsqu’il n’y a jamais eu de cohabitation entre l’auteur et la victime. Les violences allĂ©guĂ©es par la victime peuvent ĂȘtre physiques coups, cheveux tirĂ©s, secouement, etc., psychologiques insultes, dĂ©nigrements, harcĂšlement, etc., Ă©conomiques dĂ©pendance financiĂšre, etc. voire encore sexuelles. Lesdites violences peuvent bien Ă©videmment ĂȘtre cumulatives. Par ailleurs, il importe que ces violences mettent en danger la personne qui en est victime et, le cas Ă©chĂ©ant, un ou plusieurs enfants. Enfin, l’article 515-13 du Code civil prĂ©voit qu’une ordonnance de protection peut ĂȘtre dĂ©livrĂ©e en urgence par le Juge aux affaires familiales Ă  la personne majeure menacĂ©e de mariage forcĂ©. II - Quelle est la procĂ©dure Ă  suivre pour obtenir une ordonnance de protection ? Le dĂ©roulement de la procĂ©dure est dĂ©crit au sein des dispositions des articles 1136-3 et suivants du Code de procĂ©dure civile. Le Juge aux affaires familiales est saisi par une requĂȘte remise ou adressĂ©e au greffe. A peine de nullitĂ©, outre les mentions prescrites par l’article 57 du Code de procĂ©dure civile, la requĂȘte doit contenir un exposĂ© sommaire des motifs de la demande ainsi que les piĂšces sur lesquelles celle-ci est fondĂ©e. Le Juge aux affaires familiales rend sans dĂ©lai une ordonnance fixant la date de l’audience. Attention ! La signification doit ĂȘtre faite au dĂ©fendeur dans un dĂ©lai de 2 jours Ă  compter de l’ordonnance fixant la date de l’audience, afin que le magistrat puisse statuer dans le dĂ©lai maximal de 6 jours, dans le respect du principe du contradictoire et des droits de la dĂ©fense. La copie de l’acte de signification doit impĂ©rativement ĂȘtre remise au greffe au plus tard Ă  l’audience. Lors de l’audience, les parties se dĂ©fendent elles-mĂȘmes, et ont la facultĂ© de se faire assister ou reprĂ©senter par un avocat. La procĂ©dure est orale, instruite et dĂ©battue en chambre du conseil, aprĂšs avis du ministĂšre public. Le Juge aux affaires familiales s’assure qu’un temps suffisant se soit Ă©coulĂ© entre la convocation et l’audience pour que le dĂ©fendeur/auteur des violences ait pu prĂ©parer sa dĂ©fense. Enfin, le Juge aux affaires familiales procĂšde Ă  l’audition des parties. Toutefois, le magistrat peut les entendre sĂ©parĂ©ment s’il le dĂ©cide ou si l’une des parties en fait la demande. III - A quelles conditions une ordonnance de protection peut-elle ĂȘtre dĂ©livrĂ©e ? L’ordonnance de protection est dĂ©livrĂ©e, par le Juge aux affaires familiales s’il estime, au vu des Ă©lĂ©ments produits devant lui et contradictoirement dĂ©battus, qu’il existe des raisons sĂ©rieuses de considĂ©rer comme vraisemblables la commission des faits de violence allĂ©guĂ©s et le danger auquel la victime ou un ou plusieurs enfants sont exposĂ©s. Les raisons sérieuses de considérer comme vraisemblables la commission des faits de violence allégués et du danger auquel la victime ou un ou plusieurs enfants sont exposés sont deux conditions cumulatives [1]. L’appréciation du caractère vraisemblable de la commission des faits de violence et du danger auquel la victime est exposée relève du pouvoir souverain d’appréciation des juges du fond [2]. Lorsque l’actualité du danger n’est pas établie, les juges doivent rejeter la demande de délivrance de l’ordonnance de protection [3]. L’apprĂ©ciation de ces Ă©lĂ©ments par le Juge repose sur la production d’élĂ©ments de preuve, par la victime, dans le cadre de la procĂ©dure. Pour Ă©tablir l’existence des violences allĂ©guĂ©es et celle du danger, il appartient Ă  la partie demanderesse de produire des SMS, des courriels, des courriers ou encore des relevĂ©s tĂ©lĂ©phoniques ; des photos ; des attestations des membres de la famille, d’amis, de voisins ou de collĂšgues de travail ; les dĂ©cisions faisant Ă©tat des prĂ©cĂ©dentes condamnations pĂ©nales de l’auteur des violences ; des certificats mĂ©dicaux Ă©tablis par un mĂ©decin-trainant ou des UnitĂ©s MĂ©dico-Judiciaires UMJ, des ordonnances mĂ©dicales, des comptes-rendus de psychologue ou de psychiatre ; des dĂ©clarations de main courante ou des plaintes pĂ©nales dĂ©posĂ©es auprĂšs d’un commissariat de police ou de la gendarmerie. Attention ! La dĂ©livrance d’une ordonnance de protection n’est pas subordonnĂ©e au dĂ©pĂŽt prĂ©alable d’une plainte pĂ©nale par la victime. Cependant, le dĂ©pĂŽt de plainte permet aux services de police ou de gendarmerie de diligenter une enquĂȘte et, le cas Ă©chant, au procureur de la RĂ©publique, de dĂ©cider du renvoi de l’auteur des violences devant une juridiction pĂ©nale afin de rĂ©pondre des infractions commises Ă  l’encontre de la victime. IV - Quelles sont les mesures Ă©dictĂ©es dans l’ordonnance de protection ? En dĂ©livrant une ordonnance de protection, le Juge aux affaires familiales peut Interdire Ă  l’auteur des violences de recevoir ou de rencontrer certaines personnes spĂ©cialement dĂ©signĂ©es par le Juge, ainsi que d’entrer en relation avec elles, de quelque façon que ce soit. Lorsque cette interdiction a Ă©tĂ© prononcĂ©e, le Juge aux affaires familiales peut prononcer une interdiction de se rapprocher de la victime Ă  moins d’une certaine distance qu’il fixe et ordonner, aprĂšs avoir recueilli le consentement des deux parties, le port par chacune d’elles d’un dispositif Ă©lectronique mobile anti-rapprochement permettant Ă  tout moment de signaler que l’auteur des violences ne respecte pas cette distance. En cas de refus de ce dernier faisant obstacle au prononcĂ© de cette mesure, le Juge aux affaires familiales en avise immĂ©diatement le procureur de la RĂ©publique ; Interdire Ă  l’auteur des violences de se rendre dans certains lieux spĂ©cialement dĂ©signĂ©s par le Juge dans lesquels se trouve de façon habituelle la victime ; Interdire Ă  l’auteur des violences de dĂ©tenir ou de porter une arme et, le cas Ă©chĂ©ant, lui ordonner de remettre au service de police ou de gendarmerie qu’il dĂ©signe les armes dont elle est dĂ©tentrice en vue de leur dĂ©pĂŽt au greffe ; Lorsque l’ordonnance de protection Ă©dicte la mesure prĂ©vue au 1°, la dĂ©cision de ne pas interdire la dĂ©tention ou le port d’arme est spĂ©cialement motivĂ©e ; Proposer Ă  l’auteur des violences une prise en charge sanitaire, sociale ou psychologique ou un stage de responsabilisation pour la prĂ©vention et la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes. En cas de refus, le Juge en avise immĂ©diatement le procureur de la RĂ©publique ; Statuer sur la rĂ©sidence sĂ©parĂ©e des Ă©poux. La jouissance du logement conjugal est attribuĂ©e, sauf ordonnance spĂ©cialement motivĂ©e justifiĂ©e par des circonstances particuliĂšres, au conjoint qui n’est pas l’auteur des violences, et ce mĂȘme s’il a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un hĂ©bergement d’urgence. Dans ce cas, la prise en charge des frais affĂ©rents peut ĂȘtre Ă  la charge de l’auteur des violences ; Se prononcer sur le logement commun de partenaires liĂ©s par un pacte civil de solidaritĂ© ou de concubins. La jouissance du logement commun est attribuĂ©e, sauf ordonnance spĂ©cialement motivĂ©e justifiĂ©e par des circonstances particuliĂšres, au partenaire liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ© ou au concubin qui n’est pas l’auteur des violences, et ce mĂȘme s’il a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un hĂ©bergement d’urgence. Dans ce cas, la prise en charge des frais affĂ©rents peut ĂȘtre Ă  la charge du partenaire ou concubin violent ; Se prononcer sur les modalitĂ©s d’exercice de l’autoritĂ© parentale et, au sens de l’article 373-2-9 du Code civil, sur les modalitĂ©s du droit de visite et d’hĂ©bergement, ainsi que, le cas Ă©chĂ©ant, sur la contribution aux charges du mariage pour les couples mariĂ©s, sur l’aide matĂ©rielle au sens de l’article 515-4 pour les partenaires d’un pacte civil de solidaritĂ© et sur la contribution Ă  l’entretien et Ă  l’éducation des enfants ; Lorsque l’ordonnance de protection Ă©dicte la mesure prĂ©vue au 1° du prĂ©sent article, la dĂ©cision de ne pas ordonner l’exercice du droit de visite dans un espace de rencontre dĂ©signĂ© ou en prĂ©sence d’un tiers de confiance est spĂ©cialement motivĂ©e ; Autoriser la victime Ă  dissimuler son domicile ou sa rĂ©sidence et Ă  Ă©lire domicile chez l’avocat qui l’assiste ou la reprĂ©sente ou auprĂšs du procureur de la RĂ©publique prĂšs le Tribunal judiciaire pour toutes les instances civiles dans lesquelles elle est Ă©galement partie. Si, pour les besoins de l’exĂ©cution d’une dĂ©cision de justice, l’huissier chargĂ© de cette exĂ©cution doit avoir connaissance de l’adresse de cette personne, celle-ci lui est communiquĂ©e, sans qu’il puisse la rĂ©vĂ©ler Ă  son mandant ; Autoriser la victime Ă  dissimuler son domicile ou sa rĂ©sidence et Ă  Ă©lire domicile pour les besoins de la vie courante chez une personne morale qualifiĂ©e. L’ordonnance de protection est notifiĂ©e par voie de signification, Ă  moins que le Juge aux affaires familiales soit d’office soit Ă  la demande d’une partie ne dĂ©cide qu’elle sera notifiĂ©e par le greffe par lettre RAR, ou par la voie administrative, en cas de danger grave et imminent pour la sĂ©curitĂ© d’une personne concernĂ©e par une ordonnance de protection ou lorsqu’il n’existe pas d’autre moyen de notification. Attention ! Les obligations et/ou interdictions prononcĂ©es dans l’ordonnance de protection ne sont prises que pour une durĂ©e de 6 mois Ă  compter de la notification de l’ordonnance. A dĂ©faut, ces mesures prendront fin. Toutefois, ces mesures peuvent ĂȘtre prolongĂ©es au-delĂ  si, durant ce dĂ©lai de 6 mois, une demande en divorce ou en sĂ©paration de corps a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e par la victime mariĂ©e ou si le Juge aux affaires familiales a Ă©tĂ© saisi par la victime concubine ou partenaire de PACS ou ancienne concubine ou partenaire de PACS d’une demande relative Ă  l’exercice de l’autoritĂ© parentale. De surcroĂźt, l’article 515-12 du Code civil indique que le Juge aux affaires familiales peut, Ă  tout moment, Ă  la demande du MinistĂšre public ou de l’une ou l’autre des parties, ou aprĂšs avoir fait procĂ©der Ă  toute mesure d’instruction utile, et aprĂšs avoir invitĂ© chacune d’entre elles Ă  s’exprimer, ajouter, supprimer ou modifier tout ou partie des mesures Ă©noncĂ©es dans l’ordonnance de protection ou encore accorder Ă  l’auteur des violences une dispense temporaire d’observer certaines des obligations qui lui ont Ă©tĂ© imposĂ©es. 1 Selon les articles L425-6 Ă  L425-8 du Code de l’entrĂ©e et du sĂ©jour des Ă©trangers et du droit d’asile, l’étranger bĂ©nĂ©ficiant d’une ordonnance de protection se voit dĂ©livrer, dans les plus brefs dĂ©lais, une carte de sĂ©jour temporaire mention "vie privĂ©e et familiale" d’une durĂ©e d’un an. Une fois arrivĂ©e Ă  expiration, la carte est renouvelĂ©e de plein droit Ă  l’étranger qui continue Ă  bĂ©nĂ©ficier d’une telle ordonnance de protection. La mĂȘme carte de sĂ©jour est dĂ©livrĂ©e, dans les mĂȘmes conditions, Ă  l’étranger qui bĂ©nĂ©ficie d’une ordonnance de protection en raison de la menace d’un mariage forcĂ©. En cas de condamnation dĂ©finitive de la personne mise en cause, l’étranger dĂ©tenteur de ladite carte de sĂ©jour ayant dĂ©posĂ© plainte pour des faits de violences commis Ă  son encontre par son conjoint, son concubin ou le partenaire auquel il est liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ©, ou pour des faits de violences commis Ă  son encontre en raison de son refus de contracter un mariage ou de conclure une union ou afin de le contraindre Ă  contracter un mariage ou Ă  conclure une union, se voit dĂ©livrer une carte de rĂ©sident d’une durĂ©e de 10 ans. 2 Le dĂ©cret n° 2020-683 du 4 juin 2020 permet Ă  tout Ă©pargnant bĂ©nĂ©ficiaire d’une ordonnance de protection de solliciter le remboursement anticipĂ© de son PEE/PEI/PEG, en produisant une copie de la dĂ©cision dĂ©livrĂ©e au profit de l’intĂ©ressĂ©. VII - Que faire en cas de non-respect des obligations et interdictions prescrites dans l’ordonnance de protection ? L’article 227-4-2 du Code pĂ©nal prĂ©voit que le fait, pour une personne de ne pas se conformer Ă  une ou plusieurs obligations ou interdictions imposĂ©es dans une ordonnance de protection est puni d’une peine de 2 ans d’emprisonnement et d’une peine de euros d’amende. Gauthier Lecocq Avocat au barreau de Paris Cabinet BARISEEL-LECOCQ & ASSOCIÉS AARPI Inter-Barreaux Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă  5 Ă  cet article L’avez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article [1] Cass., 1ère Civ., 13 février 2020, n° [2] Cass., 1ère Civ., 5 octobre 2016, n° [3] CA Lyon, 13 septembre 2016, n°15/06159 - CA Saint- Denis de la Réunion, 19 mai 2017, n°17/00607. Lesconjoints ayant commis un premier geste de violence au sein de leur couple peuvent ĂȘtre convoquĂ©s Ă  un stage de responsabilisation, par le dĂ©lĂ©guĂ© du procureur. À Rennes, 99 personnes ont Ă©tĂ© prises en charge ainsi, durant l’annĂ©e 2019.Elles intĂšgrent un groupe de parole d’environ dix participants, constituĂ© pour quatre demi-journĂ©es de stage.
Retrouvez le discours que j’ai prononcĂ© Ă  l’occasion du dĂ©but de l’examen de la proposition de loi renforçant la lutte contre le systĂšme prostitutionnel ce vendredi 29 novembre 2013 Ă  l’AssemblĂ©e nationale. Monsieur le PrĂ©sident, Monsieur le PrĂ©sident de la Commission spĂ©ciale, Madame la Rapporteure, Mesdames et messieurs les DĂ©putĂ©s, Avant qu’un client puisse acheter une prestation sexuelle, quelque part dans l’une de nos rues ou Ă  la lisiĂšre de nos bois, il y a des femmes et parfois des hommes qui sont vendus et achetĂ©s, Ă©changĂ©s, sĂ©questrĂ©s, violĂ©s et torturĂ©s, trompĂ©s, rackettĂ©s, spoliĂ©s, soumis aux pires aux chantages ainsi que leurs familles et leurs enfants, exportĂ©s et importĂ©s comme n’importe quelle marchandise, animal ou denrĂ©e pĂ©rissable. Ensuite, seulement, leur vie de prostituĂ©s peut commencer n’oublions pas, n’oubliez pas avant de les considĂ©rer comme des prostituĂ©es, qui sont ces ĂȘtres humains. Et si vous manquiez de force pour imaginer ces derniers, pensez seulement Ă  ces jeunes femmes africaines dont le rĂ©seau de proxĂ©nĂ©tisme nigĂ©rian a Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ© hier soir en Espagne, des jeunes femmes dont les enfants de 3 ans avaient Ă©tĂ© sĂ©questrĂ©s attachĂ©s aux pieds d’un lit depuis plus de 2 ans, pour obliger leurs mĂšres Ă  se prostituer, d’abord vendue au Maroc avant d’ĂȘtre exploitĂ©es en Europe, en France. Pourquoi tant de violence ? PrĂ©cisĂ©ment parce que si la prostitution pouvait ĂȘtre exercĂ©e sans rĂ©pugnance et sans souffrance, il serait moins nĂ©cessaire d’utiliser de tels moyens. Que les visages, les corps, et les destins de ces victimes Ă  jamais abĂźmĂ©es ne vous quittent pas elles sont l’essentiel de la prostitution aujourd’hui, elles sont l’essentiel du systĂšme prostitutionnel. Un systĂšme qui brasse 40 milliards de dollars chaque annĂ©e, qui enrichit d’abord ceux qui vivent de la traite, du crime, du trafic de drogue. Un systĂšme qui n’existerait pas, si Ă  l’autre bout de la chaine, il n’y avait pas quelqu’un pour accepter et pour payer. Pourquoi payer le corps d’une femme ? J’entends les arguments qui s’expriment depuis plusieurs jours de la façon la plus dĂ©complexĂ©e. C’est d’ailleurs, ce dĂ©bat, un moment de rĂ©vĂ©lation pour notre sociĂ©tĂ©. Un moment, avec au cƓur de ce dĂ©bat, les travaux du Parlement. Un moment de dĂ©mocratie aussi. Pourquoi payer le corps d’une femme ? Parce que cela a toujours Ă©tĂ© comme ça, disent certains. Les femmes s’achĂštent, ce serait une loi cachĂ©e du monde. Il y aurait dans notre planĂšte une loi de gravitĂ© qui ramĂšnerait systĂ©matiquement les femmes en dessous des hommes. Quelle chose curieuse et quelle paresse que de s’arrĂȘter lĂ . Je n’ose croire que, parmi vous, vous qui faites les lois et qui en suivez jour aprĂšs jour, mois aprĂšs mois, les effets de ces lois, vous puissiez ĂȘtre atteints par cette idĂ©e. La doctrine de fatalitĂ© qu’on nous oppose ». disait JaurĂšs Je crois pouvoir dire qu’elle est contraire Ă  ce que l’humanitĂ©, depuis deux mille ans, a pensĂ© de plus haut et a rĂȘvĂ© de plus noble ». De quel droit » continuait-il, De quel droit une sociĂ©tĂ© qui, par Ă©goĂŻsme, par inertie, par complaisance pour les jouissances faciles de quelques-uns, n’a tari aucune des sources du crime qu’il dĂ©pendait d’elle de tarir, ni l’alcoolisme, ni le vagabondage, ni le chĂŽmage, ni la prostitution, de quel droit cette sociĂ©tĂ© vient-elle frapper ensuite, en la personne de quelques individus misĂ©rables, le crime mĂȘme dont elle n’a pas surveillĂ© les origines ? » Ce n’est pas la fatalitĂ© qui fait les lois. C’est vous les parlementaires. C’est Ă  vous Mesdames et Messieurs les dĂ©putĂ©s qu’il revient d’éviter que la libertĂ© opprime, et de veiller Ă  affranchir le faible. C’est vous qui avez dĂ©cidĂ©, c’était Ă  l’époque du gĂ©nĂ©ral De Gaulle, de la position abolitionniste de la France en matiĂšre de prostitution. D’abord en ratifiant la convention de 1949 sur l’exploitation de la prostitution –Faut-il en rappeler les termes ici la prostitution et le mal qui l’accompagne, Ă  savoir l’exploitation de la personne humaine en vue de la prostitution, sont incompatibles avec la dignitĂ© et la valeur de la personne humaine. » ? -. Ensuite en renouvelant cet engagement avec la rĂ©solution que vous avez adoptĂ©e Ă  l’unanimitĂ© en dĂ©cembre 2011. Ce sont les dĂ©putĂ©s qui ont adoptĂ© en 1946 la loi Marthe Richard et fermĂ© les maisons closes. C’est votre Parlement qui a rĂ©formĂ© le code pĂ©nal pour en faire sortir la notion de dĂ©bauche et renforcer encore la lutte contre le proxĂ©nĂ©tisme. Mesdames et Messieurs, le mot fatalitĂ© n’a pas droit de citĂ© dans votre hĂ©micycle. Pourquoi admettre que l’on paie le corps d’une femme ? Combien de fois ai-je entendu parler des besoins irrĂ©pressibles » des hommes. Besoins irrĂ©pressibles » cette expression est terrible, insupportable, scandaleuse. Elle revient comme l’ultime justification de la demande de certains hommes d’une perpĂ©tuation du droit de cuissage. Il ne s’agit de rien d’autre. Comment y rĂ©pondre autrement qu’avec des mots simples ? Nous ne sommes pas des bĂȘtes. Nous valons mieux que l’état de nature. Nous devons faire confiance Ă  l’humanitĂ© qui est en tout homme et en toute femme. C’est la noblesse mĂȘme de votre fonction, Mesdames et Messieurs les dĂ©putĂ©s, que de faire ce pari. Les besoins irrĂ©pressibles. Cela me rappelle le rapport d’Alexandre Parent-DuchĂątelet, l’un des mĂ©decins qui fut parmi les premiers Ă  soutenir des positions rĂ©glementaristes et qui assimilait les personnes prostituĂ©es Ă  un rĂ©seau d’égouts » ou une vidange organique». L’un d’entre vous les a rĂ©cemment comparĂ©es au sel, au sucre et au gras ». A l’orĂ©e de nos travaux sur ce texte, je voudrais vous exhorter au dĂ©bat le plus digne, le plus respectueux. Pourquoi admettre que l’on paie le corps d’une femme ? Parce que le client est parfois en souffrance, souffrance sexuelle, sentimentale, affective. Je ne le nie pas que cela existe. Je constate chaque jour la grande dĂ©tresse dans laquelle sont certains de nos concitoyens. Les violences faites aux femmes ont presque toujours pour origine cette dĂ©tresse de la part des auteurs. Mais la dĂ©tresse de l’un ne se soigne pas par l’exploitation de la dĂ©tresse de l’autre. Elle n’est jamais une justification
 Depuis quand notre pays admettrait-il que la libertĂ© aille au-delĂ  de ce qui ne nuit pas Ă  autrui ? Depuis quand privilĂ©gierions une souffrance par rapport Ă  une autre ? Depuis quand le corps humain devrait-il ĂȘtre assimilĂ© Ă  un mĂ©dicament ? Depuis quand se soignerait on aux dĂ©pens d’une autre personne ? Au fond, le cƓur de ma conviction est lĂ  on ne peut vendre son corps Ă  un autre, pour le soin d’un autre, sans en ĂȘtre soi-mĂȘme affectĂ©. La dissociation entre le corps et la personne est une chimĂšre. Quand elle se rĂ©pĂšte, elle crĂ©e un sentiment d’irrĂ©alitĂ©, d’étrangetĂ© Ă  soi-mĂȘme, d’indiffĂ©rence et d’insensibilitĂ©. Savez-vous seulement que la prĂ©valence des troubles psycho-traumatiques sĂ©vĂšres est Ă©quivalente chez les prostituĂ©es Ă  celle que l’on trouve parmi les personnes victimes de tortures ou les prisonniers politiques ? De nos maladies, la plus sauvage est de mĂ©priser notre ĂȘtre » disait Montaigne. Notre loi ne doit jamais dissocier les droits sur le corps et les droits de la personne. Ne plus permettre cette dissociation, voilĂ  la vraie clĂ© pour amĂ©liorer durablement la santĂ© des personnes prostituĂ©es. Mesdames et messieurs les dĂ©putĂ©s, les femmes ont chĂšrement conquis le droit Ă  la libre disposition de leur corps. Ce droit est essentiel et c’était bien sĂ»r un droit sexuel. Un droit que je soutiens pleinement, vous le savez. Et c’est prĂ©cisĂ©ment parce que je le soutiens sans faille que je ne reconnais pas le droit Ă  disposer du corps d’autrui, que je rĂ©fute de toutes mes forces cette vision archaĂŻque selon laquelle le corps des femmes serait un corps disponible. Je ne veux pas d’une sociĂ©tĂ© dans laquelle le sexe serait un service fourni Ă  des voitures qui dĂ©filent comme des hamburgers Ă  partir d’un menu qui dĂ©taille avec des noms de fleurs des prestations dans lequel il faudrait piocher. Je ne veux pas d’une sociĂ©tĂ© oĂč les femmes ont un prix. Je ne veux pas d’une sociĂ©tĂ© oĂč les femmes font l’objet, c’est le cas dans quelques pays, d’une ristourne pour les clients sĂ©niors, d’une autre pour les titulaires de minima sociaux, d’une autre ristourne, pour ceux qui viennent Ă  vĂ©lo. Je n’en veux pas. Pouvez-vous l’admettre, vous, cette assemblĂ©e qui avez dĂ©cidĂ© Ă  l’unanimitĂ© de faire un principe intangible de la rĂšgle selon laquelle Chacun a droit au respect de son corps. Le corps humain est inviolable. Le corps humain, ses Ă©lĂ©ments et ses produits ne peuvent faire l’objet d’un droit patrimonial.» Voici ce qui est Ă©crit Ă  l’article 16 du code civil et qui fait parti dĂ©sormais de notre Constitution. Pourquoi payer le corps d’une femme ? Parce qu’elles y consentiraient
 Voici l’argument le plus rĂ©current, le plus facile, le plus choquant, le plus paresseux, le plus inopĂ©rant qui puisse ĂȘtre avancĂ© pour justifier l’achat de service sexuel. Jamais votre Parlement n’a considĂ©rĂ© qu’on pouvait consentir Ă  mettre son corps dans le commerce. Le sujet avec la prostitution, ce n’est pas la sexualitĂ©. Qu’elle se dĂ©roule d’une façon ou d’une autre, qu’elle soit libĂ©rĂ©e ou pudibonde. Nous ne sommes pas lĂ  pour faire la police des mƓurs. Mais nous sommes lĂ  pour donner corps Ă  nos principes les plus essentiels. Le sujet avec la prostitution, c’est l’argent. C’est l’argent qui dĂ©termine la volontĂ© des parties et c’est ce mĂȘme argent qui nourrit justement le proxĂ©nĂ©tisme. Dans la prostitution, le consentement Ă  l’acte sexuel est un consentement dans lequel ceux qui ont de quoi payer ont droit Ă  la soumission de ceux qui n’ont d’autre choix. Chair Ă  canon » pour les hommes. Chair Ă  prostitution » pour les femmes, comme le disait le journal Le Populaire au dĂ©but du siĂšcle
. Quand la domination de l’argent s’ajoute Ă  la domination masculine, l’emprise devient insupportable. * * * Mesdames et messieurs les dĂ©putĂ©s, autrefois, pour Ă©voquer les personnes prostituĂ©es, on parlait de filles de noce », de filles de joie », de filles publiques » ou encore d’enjĂŽleuses », par pudeur pour une rĂ©alitĂ© qui avait envahi tout le corps social. Aujourd’hui on parle des nigĂ©rianes, des chinoises ou des jeunes femmes roumaines, bulgares, ou moldaves. On dĂ©signe les prostituĂ©es selon leur nationalitĂ©. La prostitution a changĂ© de visage et, avec elle, les mots ont dĂ©crit une rĂ©alitĂ© toujours plus crue on parle de pute, pourquoi ne pas dire tout simplement, puisque c’est un mot qui a envahi notre vocabulaire ! Pute, vous m’excuserez de l’introduire dans votre hĂ©micycle, mais c’est le mot d’une rĂ©alitĂ©. Il nous rappelle des choses intĂ©ressantes. Il nous rappelle qu’au commencement des violences faites aux femmes, il y a souvent l’insulte, avec sa charge haineuse. Pute, ce mot est devenu un mot valise dans lequel se dĂ©verse l’oppression ordinaire des femmes. Une insulte que les enfants s’envoient Ă  la figure dans la cour de rĂ©crĂ©, sans mĂȘme en connaĂźtre le sens. Une simple insulte qui peut ĂȘtre lancĂ©e, comme par rĂ©flexe », au dĂ©tour d’une phrase, et que l’on entend au coin d’une rue, Ă  la fenĂȘtre d’une voiture. Une insulte que les hommes violents utilisent toujours comme une arme pour humilier leur victime. Curieux paradoxe que le mot pute » soit partout alors que la prostitution, elle, se cache. A cette tribune, je pense Ă  ces femmes, parfois Ă  ces hommes que l’on rĂ©duit Ă  leur condition de pute alors qu’ils sont d’abord des femmes et des hommes. Je veux leur dire qu’elles et qu’ils ont une place dans notre sociĂ©tĂ©, comme citoyenne et comme citoyen, une place Ă©gale Ă  celle de tous les autres. Je veux leur reconnaĂźtre le droit Ă  ĂȘtre autre chose que des marchandises. Oui il est lĂ©gitime de prendre quelques heures de votre agenda, qui leur a Ă©tĂ© si rarement consacrĂ©, pour ces ĂȘtres qui souffrent et qui se trouvent emprisonnĂ©s dans des vies de misĂšre et de violences. Une prostituĂ©e m’a dit un jour vous savez ce n’est pas un mĂ©tier que l’on quitte un soir en claquant la porte ». Une autre est venue me voir un jour, elle Ă©tait mĂȘme accompagnĂ©e de militants qui ne partageaient pas mon point de vue. Nous avons discutĂ© et elle m’a parlĂ© de sa fille, une fille pour qui elle voulait le mieux, une fille pour qui elle donnait sa vie et son corps. Lorsque je lui ai demandĂ© si elle envisageait que sa fille se prostitue elle-aussi, sa rĂ©ponse fut immĂ©diate. Non, je fais justement ça pour qu’elle n’ait pas Ă  se prostituer elle aussi. » Et c’est tout le sens de cette proposition de loi offrir des alternatives et prĂ©parer l’avenir. A ces femmes et ces hommes, nous devons un discours clair et digne. A ces femmes que l’on relĂšgue loin de nos centres villes, loin de notre vue, nous devons au contraire la protection, nous devons des alternatives crĂ©dibles. A ces femmes nous devons la cohĂ©rence entre nos discours et nos actes. A ces femmes, nous nous devons d’ĂȘtre Ă  la hauteur de la position abolitionniste de la France, dans les faits pas simplement dans les textes. Nous devons faire bloc. C’est dans un esprit de rassemblement qu’a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© ce texte et ce rassemblement en fait tout le prix. Je voudrais saluer le travail remarquable et opiniĂątre qu’a accompli Guy GEOFFROY avec DaniĂšle BOUSQUET sur ce texte depuis 2011. Ce travail a permis de libĂ©rer la parole. Il avait permis d’auditionner plus de 200 personnes et de donner Ă©videmment la parole aux prostituĂ©es elles-mĂȘmes. Ce travail Ă©tait la clĂ© de tout. Il a montrĂ© le visage de la prostitution. Ses nouveaux dĂ©fis. Monsieur le dĂ©putĂ© Guy GEOFFROY, je dois vous le dire de la façon la plus simple Ă  cette assemblĂ©e, j’ai une grande admiration pour le travail que vous avez accompli. Ce travail, il a montrĂ© clairement le chemin qu’il nous reste Ă  parcourir. La proposition de loi que nous examinons ce jour en dĂ©coule naturellement. Elle se situe dans notre tradition humaniste, un humanisme assumĂ© et responsable, qui ne se contente pas, pour reprendre les mots de Gambetta, de constater des Ă©gaux, mais cherche Ă  en faire. Je veux saluer l’implication du groupe socialiste dans ce texte. Merci Ă  Maud OLIVIER et meri Ă  Catherine COUTELLE pour la force de conviction, pour l’esprit d’écoute et le mĂȘme souci du rassemblement que celui qui avait prĂ©sidĂ© Ă  la mission d’information de 2011. Je veux saluer et remercier Bruno LEROUX, premier signataire, pour son implication exemplaire Ă  leurs cĂŽtĂ©s. * * * Souvent, les voix qui s’expriment sont assez Ă©loignĂ©es des rĂ©alitĂ©s du terrain, assez Ă©loignĂ©es des victimes elles-mĂȘmes. Parfois, malgrĂ© tout, les personnes prostituĂ©es et celles qui l’ont Ă©tĂ© ont l’occasion de s’exprimer. Ce sont ces tĂ©moignages qui me paraissent les plus importants, qu’ils soient apportĂ©s par des partisans de l’abolition ou par des personnes qu’il faut convaincre. Ensemble, vous avez construit cette proposition de loi Ă  partir de ces tĂ©moignages, de ces expĂ©riences, de ces contacts. Je crois que c’est ce qui donne autant de valeur Ă  ce texte. Monsieur le prĂ©sident de la commission spĂ©ciale, Madame la rapporteure, Madame la prĂ©sidente de la dĂ©lĂ©gation aux droits des femmes, votre trio a montrĂ© que toutes les forces de la RĂ©publique Ă©taient capables de se retrouver autour de cet humanisme assumĂ©. Je veux saluer Ă  cet Ă©gard le travail de l’ensemble des membres de la commission et la contribution de tous les groupes parlementaires qui ont dĂ©cidĂ© de surmonter les clivages partisans. C’est suffisamment rare pour le souligner. A cette tribune, souvenons-nous aussi que le combat pour l’abolition de la prostitution est jalonnĂ© de promesses non tenues et de rendez-vous manquĂ©s. Un premier rendez-vous manquĂ© fut la commission d’enquĂȘte parlementaire organisĂ©e par Victor SchƓlcher en 1879. AprĂšs l’abolition de l’esclavage, Ă  la fin de sa vie, Victor SchƓlcher et Victor Hugo avaient lancĂ© le combat pour l’abolition de la prostitution. C’est pour cela que nous tenons tellement Ă  ce mot abolition. La PrĂ©fecture de police, Ă  l’époque, empĂȘcha que son travail n’aboutisse et il fallut attendre 70 ans pour que le combat reprenne. Un autre se prĂ©senta sous le Front Populaire. En 1936. Henri Seillier, le Ministre de la SantĂ©, avait alors reçu le soutien actif de LĂ©on Blum pour dĂ©poser un projet de loi abolitionniste. Ce texte mettait fin aux maisons closes et prĂ©voyait la crĂ©ation d’un dĂ©lit de contamination pour les clients atteints de maladies vĂ©nĂ©riennes. Mais certains dĂ©putĂ©s, que l’amicale des maĂźtres et maĂźtresses d’hĂŽtel meublĂ©s de France avait mobilisĂ©s, s’y opposĂšrent sans autre motif que les maisons de tolĂ©rance subsisteront autant que l’humanitĂ© ». Ce n’est pas la fatalitĂ© qui emporta ce texte, mais plutĂŽt l’Histoire, qui ne permit pas au front populaire d’achever son programme pour notre pays. En 1976, ce fut Simone Veil et Françoise Giroud qui tentĂšrent en vain de reprendre le fil abolitionniste de la RĂ©publique. Le 2 juin 1975, une centaine de prostituĂ©es lyonnaises avaient occupĂ© l’Eglise Saint Nizier. Ces femmes demandaient dĂ©jĂ  l’abrogation du dĂ©lit de racolage. Simone Veil avait demandĂ© au magistrat Guy Pinot, celui que les mĂ©dias appelaient Monsieur Prostitution », de prĂ©parer un rapport, qui confirma la nĂ©cessitĂ© de cette abrogation. Quelques mois plus tard, le conseil des ministres dĂ©cida qu’aucune suite ne serait donnĂ©e aux propositions de Monsieur prostitution. Nous ne pouvons pas nous permettre un nouveau rendez-vous manquĂ©. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre encore un demi-siĂšcle que le dĂ©bat revienne. Il y a au moins 20 000 femmes et hommes sur notre territoire qui ne veulent plus ĂȘtre des coupables, qui ont besoin des soutiens prĂ©vus par ce texte, du parcours de sortie de la prostitution, des moyens du fonds d’insertion et qui souhaitent avoir l’assurance que leurs enfants vivront dans une sociĂ©tĂ© Ă  l’abri de la prostitution. Rien ne nous autorise Ă  attendre plus longtemps. Le rapport que l’Inspection GĂ©nĂ©rale des Affaires Sociales m’a remis en dĂ©cembre dernier met en Ă©vidence un accroissement trĂšs rapide des risques sanitaires, des risques infectieux, mais aussi des traumatismes subis par les prostituĂ©s. D’aprĂšs le rapport du Conseil national du sida, entre 10% et 50% des clients demanderaient des rapports non protĂ©gĂ©s. Une Ă©tude canadienne a Ă©tabli que les personnes prostituĂ©es ont entre 60 et 120 fois plus de risques d’ĂȘtre battues ou assassinĂ©es que le reste de la population. Enfin, d’aprĂšs une Ă©tude amĂ©ricaine, le taux de mortalitĂ© est deux fois plus Ă©levĂ© chez les femmes se prostituant dans la rue que chez les femmes d’ñge comparable. La prostitution, mesdames et messieurs les dĂ©putĂ©s, n’ayez pas de doutes Ă  ce sujet, la prostitution est en elle-mĂȘme un drame sanitaire. Nombre d’associations le savent bien. Si la loi que vous proposez aujourd’hui est adoptĂ©e, les personnes en situation de prostitution pourront bien plus que par le passĂ© ĂȘtre protĂ©gĂ©es, poser leurs conditions, dĂ©noncer les agressions. * * * Les pouvoirs publics ont longtemps Ă©tĂ© piĂ©gĂ©s dans leurs hĂ©sitations et dans leurs contradictions. Aujourd’hui nous n’avons pas d’hĂ©sitation. Nous sommes portĂ©s par une conviction. La conviction que lutter contre la traite, la prostitution, c’est d’abord protĂ©ger les victimes plutĂŽt que les poursuivre. C’est Ă©videmment, faire la chasse aux rĂ©seaux, toujours plus. Mais c’est aussi responsabiliser chacun des acteurs du systĂšme prostitutionnel y compris les clients. Toutes les autres politiques, car la question des autres politiques pourrait se poser, mais toutes les autres politiques ne marchent pas. Les pays qui ont fait le choix des maisons closes ont fait le choix de la traite. Ils reconnaissent leurs difficultĂ©s. Savez-vous que les Pays-Bas font partie de la liste Ă©tablie par l’Office des nations Unies contre les drogues et le crime les lieux de destination privilĂ©giĂ©s de la traite ? Un projet de loi-cadre sur la prostitution est en prĂ©paration dans ce pays prĂ©voit la crĂ©ation d’une peine Ă  destination des clients de la traite. Savez-vous que en Allemagne oĂč vous le savez, on a aussi rĂ©-ouvert les maisons closes et oĂč le nombre de personnes prostituĂ©es de l’ordre de et oĂč le nombre de personnes prostituĂ©es dĂ©clarĂ©es et donc “protĂ©gĂ©es” est de 42. En Allemagne donc, l’accord de coalition du gouvernement allemand signĂ© ce mercredi qui prĂ©voit notamment un salaire minimum, prĂ©voit aussi une rĂ©vision en profondeur de la lĂ©gislation allemande sur la prostitution. Oui, tous ces pays reconnaissent leurs difficultĂ©s. Et Ă  contrario, notre pays Ă  nous, grĂące Ă  notre politique abolitionniste que nous vous proposons d’approfondir aujourd’hui, est vu par les rĂ©seaux de traite comme un pays qui refuse la prostitution. Ces rĂ©seaux, ils nous regardent. Ils suivent ce que nous faisons avec la plus grande attention nous le savons. Ils guettent les failles de notre lĂ©gislation. Ils se sont nourris des failles de notre lĂ©gislation, ces derniĂšres annĂ©es, avec des organisations criminelles transnationales Ă©trangĂšres qui se sont spĂ©cialisĂ©es dans la traite des ĂȘtres humains. Elles ont largement pris la place des traditionnelles » comme elles les appellent elles-mĂȘmes. Ces mafias recrutent les victimes dans leur pays d’origine, et les conduisent lĂ  oĂč elles n’ont aucune attache, oĂč elles ne parlent pas la langue du pays, oĂč elles vivent le sans titre de sĂ©jour. Et elles doivent rembourser aux criminels le coĂ»t trĂšs Ă©levĂ© de leur migration. Ces rĂ©seaux, ils ne comprennent qu’un message celui de la fermetĂ©. Et Ă  cette tribune, je dis aujourd’hui les choses en toute clartĂ©. La France n’est pas un pays d’accueil de la prostitution. Nos portes doivent et resteront fermĂ©es au vent mauvais des trafics. C’est tout le sens de votre proposition de loi que de s’adapter Ă  cette nouvelle rĂ©alitĂ©. Remettre Ă  l’endroit un systĂšme lĂ©gislatif qui fait aujourd’hui peser la responsabilitĂ© du crime organisĂ© sur les victimes et se dĂ©sintĂ©resse de la responsabilitĂ© des clients, sans donner Ă  la police et Ă  la justice tous les moyens d’enquĂȘter, d’arrĂȘter, de condamner et de dĂ©manteler les rĂ©seaux criminels qui sont les vrais coupables. Nous adhĂ©rons sans rĂ©serve Ă  ce changement de perspective lier indissolublement l’efficacitĂ© et la fermetĂ© pĂ©nale Ă  la protection des victimes Ă  travers la responsabilisation des clients et l’insertion sociale des personnes prostituĂ©es. Votre proposition de loi crĂ©e les conditions d’un dĂ©mantĂšlement efficace des rĂ©seaux. DĂ©manteler les rĂ©seaux c’est d’abord libĂ©rer les victimes de leur emprise. ReconnaĂźtre Ă  ce titre, un droit au sĂ©jour pour les prostituĂ©es qui s’engagent dans un parcours de sortie de la prostitution est une disposition essentielle. Ce parcours permettra un soutien financier et l’annulation des dettes fiscales. Il crĂ©era un moment pour se reconstruire, un moment qui devra durer le temps qu’il faudra pour cela. Cette proposition de loi construit une vĂ©ritable rĂ©ponse sociale, sanitaire et professionnelle Ă  la dĂ©tresse Ă  laquelle sont les prostituĂ©es. Nous devons l’envisager comme le point de dĂ©part d’un large plan pour l’inclusion sociale et professionnelle des prostituĂ©es, qui puisse leur donner accĂšs Ă  des mesures de prĂ©vention efficaces et Ă  des programmes d’insertion professionnelle adaptĂ©s. Rien ne remplace Ă  cet Ă©gard le travail des acteurs de terrain notamment pour aller vers les prostituĂ©es et mettre en Ɠuvre des actions de prĂ©vention. Rien ne remplace les associations, du moment que l’Etat ne se dĂ©sengage pas. Votre proposition rĂ©affirme le rĂŽle de l’Etat et l’organise, c’est essentiel. La clĂ© pour rĂ©ussir les programmes qui sont prĂ©vus Ă  l’article 3 de votre proposition de loi est de s’appuyer sur les besoins des personnes et de construire avec elles les solutions. Je fais miennes les recommandations de l’IGAS sur la nĂ©cessitĂ© de consolider et simplifier le financement des acteurs qui participent Ă  l’insertion des prostituĂ©es. Votre proposition de loi nous invite Ă  organiser ce soutien de façon plus pĂ©renne et plus ample Ă  travers la crĂ©ation d’un fonds pour la prĂ©vention de la prostitution et l’accompagnement social et professionnel des personnes prostituĂ©es. Comme j’ai dĂ©jĂ  eu l’occasion de vous l’indiquer, le gouvernement appuie cette proposition et s’y engage, y compris pour prĂ©voir les crĂ©dits budgĂ©taires qui permettront d’abonder ce fonds de façon satisfaisante dĂšs le vote de la loi. C’est un effort dĂ©diĂ© de 20 millions d’euros par an sur le budget de l’Etat qui sera dĂ©gagĂ© pour soutenir cet accompagnement spĂ©cialisĂ©, un meilleur accĂšs aux droits et des programmes de rĂ©duction des risques. Cet effort correspond Ă  10 fois les crĂ©dits actuellement consacrĂ©s par l’Etat en soutien aux associations. Cet engagement, nous le prenons, il ne peut ĂȘtre plus clair. Les pouvoirs publics, je le disais, ont longtemps Ă©tĂ© piĂ©gĂ©s dans leurs contradictions, craignant que l’accompagnement social des prostituĂ©es ne gĂ©nĂšre un appel d’air migratoire. Nous n’avons pas nous cette hĂ©sitation car nous renforçons notre politique de fermetĂ© Ă  l’égard des rĂ©seaux. ProtĂ©ger les personnes prostituĂ©es, dĂ©velopper leur accompagnement, faciliter la sortie de la prostitution, sont des missions qui doivent ĂȘtre exercĂ©es par l’Etat. Et pour que tout cela soit possible, la contrepartie, c’est Ă©videmment ne plus laisser un millimĂštre de terrain aux rĂ©seaux. * * * Les victimes de la prostitution, comme toutes les victimes de la traite, ce sont les prostituĂ©es. La crĂ©ation en 2003 du dĂ©lit de racolage passif a conduit, lĂ  oĂč il a donnĂ© lieu Ă  des poursuites, Ă  des situations inacceptables. On marchait sur la tĂȘte en punissant les victimes. Nous nous sommes engagĂ©s Ă  abroger ce texte. C’est un engagement du PrĂ©sident de la RĂ©publique qui sera tenu. Une abrogation du dĂ©lit de racolage s’impose, par ailleurs, pour mettre notre droit en conformitĂ© avec la directive 2011/36, dont l’article 8 dicte le principe d’une absence de poursuite des victimes. Je suis toutefois sensible au fait que cette abrogation ne doit pas induire une moindre capacitĂ© Ă  lutter contre les proxĂ©nĂštes nous l’avons bien mesurĂ© dans nos dĂ©bats, et nous veillerons Ă  ce que cette lutte contre le proxĂ©nĂ©tisme, au contraire, largement renforcĂ©e. Cette proposition de loi propose, je le disais, un vĂ©ritable changement de perspective et offre une alternative au dĂ©lit de racolage pour lutter efficacement contre les rĂ©seaux, nous devons faire jouer la responsabilitĂ© tout au long de la chaine. Vous proposez ainsi la crĂ©ation d’une contravention de recours Ă  la prostitution et d’une nouvelle peine de stages de responsabilisation Ă  destination des clients pour leur faire prendre conscience de leur rĂŽle dans le systĂšme prostitutionnel et pour prĂ©venir la rĂ©cidive. C’est une rĂ©ponse qui, je le sais, a Ă©tĂ© trĂšs longuement murie jusqu’à trouver son Ă©quilibre. Elle correspond Ă  un impĂ©ratif d’efficacitĂ© dans l’action de terrain. Il s’agit de mettre ces clients face Ă  la responsabilitĂ© de leurs actes, de prĂ©voir des peines pĂ©dagogiques. Il s’agit aussi de ne pas laisser les maires assumer seuls les questions d’ordre public que peut poser la prostitution. Adopter cette disposition, Mesdames et messieurs, c’est non seulement changer de regard, comprendre qui sont les victimes, qui sont les responsables mais aussi, et j’y tiens, accĂ©lĂ©rer la transformation de notre sociĂ©tĂ© vers plus d’égalitĂ© entre les sexes. A ce garçon qui veut savoir comment il pourra faire ses premiĂšres armes avec les filles, nous apprenons que l’achat du corps d’une autre contre quelques billets de banque, ne pourra plus ĂȘtre une option. A cette jeune Ă©tudiante qui voudra savoir comment boucler ses fins de mois, nous proposerons d’autres alternatives que l’asservissement de son propre ĂȘtre. Les pays qui ont fait le choix de l’abolition sont ceux oĂč l’égalitĂ© entre les sexes n’est plus une utopie, mais une rĂ©alitĂ©. Est-ce une coĂŻncidence ? Je ne le crois pas. Enfin, votre proposition de loi va renforcer, je le disais, notre lutte contre le proxĂ©nĂ©tisme, qui doit rester une infraction Ă  large spectre. Avec le Ministre de l’IntĂ©rieur, nous donnons les consignes les plus claires aux forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure sur ce sujet. Je voudrais notamment rendre hommage au travail de l’Office Central pour la RĂ©pression de la Traite des Êtres Humains OCRETH qui a intensifiĂ© son action contre les rĂ©seaux et a mobilisĂ© un plus large de nombre de Groupes d’Intervention RĂ©gionaux sur ce sujet. 51 rĂ©seaux ont Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ©s en 2012 soit 30% de plus qu’il y a deux ans, pour un total de 572 proxĂ©nĂštes arrĂȘtĂ©s. Ce sont de bons rĂ©sultats que nous voulons encore amplifier notamment en renforçant la coopĂ©ration internationale dans les zones transfrontaliĂšres. Je pense par exemple Ă  cette zone de tension particuliĂšre Ă  proximitĂ© de la Jonquera, haut lieu du proxĂ©nĂ©tisme et de la traite aux fins d’exploitation sexuelle et Ă  propos duquel plusieurs d’entre vous – je salue ici SĂ©golĂšne NEUVILLE – m’ont alertĂ©. Disons le, la faiblesse des rĂ©ponses de l’Union europĂ©enne contre la traite n’est pas acceptable. J’ai rĂ©uni avec ma collĂšgue belge JoĂ«lle Milquet le 30 septembre dernier des reprĂ©sentants de 18 Etats membres signataires du protocole de Palerme pour rĂ©affirmer l’actualitĂ© de ce texte et ses potentialitĂ©s dans un cadre europĂ©en. J’ai participĂ© il y a quelques jours Ă  la rĂ©union du conseil d’Interpol et ferai des propositions au nom de la France pour renforcer les capacitĂ©s d’intervention de l’agence contre les rĂ©seaux de traite en favorisant les Ă©changes d’information. C’est une dimension essentielle sur laquelle nous sommes pleinement mobilisĂ©s. Dans quelques semaines, enfin, je prĂ©senterai le premier plan gouvernemental contre la traite des ĂȘtres humains, qui a fait l’objet d’échanges intensifs ces derniĂšres semaines avec toutes les associations concernĂ©es. Ce plan est conçu pour renforcer l’action contre le rĂ©seau, pour renforcer la coopĂ©ration internationale, mais aussi pour faciliter l’identification des victimes et permettre leur accĂšs aux droits. Votre commission spĂ©ciale a adoptĂ© des dispositions trĂšs importantes en la matiĂšre, notamment celles reconnaissant un statut aux mineurs victimes de la traite. C’est une initiative clĂ© dont les effets concerneront toutes les formes de traite. * * * En conclusion, Mesdames et Messieurs les DĂ©putĂ©s, cette proposition de loi est une proposition de loi d’abolition. Ce n’est pas un hasard si elle dĂ©passe les clivages traditionnels et peut rassembler aujourd’hui l’ensemble des familles politiques de notre pays. La pression est forte pour que notre dĂ©bat aujourd’hui ne soit pas un dĂ©bat sur le texte, un dĂ©bat sur le fond, un dĂ©bat de raison mais au contraire un affrontement stĂ©rile de postures philosophiques, idĂ©ologiques, morales dont aucune n’a jamais constituĂ© ne serait-ce qu’un dĂ©but de rĂ©ponse au dĂ©fi qui nous est jetĂ© au visage par les rĂ©seaux du proxĂ©nĂ©tisme international. Beaucoup d’entre vous sont absents. Je ne peux que le constater, le regretter aussi. De nombreux dĂ©putĂ©s m’ont fait part de leur regret merci Ă  vous qui ĂȘtes prĂ©sents, merci Ă  toutes et Ă  tous ceux qui ont permis Ă  ce texte de venir Ă  l’ordre du jour malgrĂ© les rĂ©sistances, le jour de la semaine, un vendredi ne sera pas le plus difficile Ă  surmonter ! La loi Marthe Richard Ă©tait passĂ©e dans les mĂȘmes conditions, et je ne doute pas que le sursaut viendra. Beaucoup de pays nous regardent parce qu’ils attendent la France au plus haut niveau d’exigence dans la dĂ©fense des droits des femmes et la lutte contre le crime organisĂ© Ă  l’échelle internationale, notamment nos voisins europĂ©ens qui ont fait le choix de la rĂ©glementation, et s’interrogent aujourd’hui. Nous ne pouvons pas manquer ce rendez-vous. L’indiffĂ©rence, le silence, c’est le lieu commun des prostituĂ©es. Mais je le dis clairement Ă  tous ceux qui seraient tentĂ©s de ne pas voter ce texte alors qu’ils n’ont pas participĂ© au dĂ©bat. L’indiffĂ©rence, quand elle conduit Ă  un refus, porte un nom. Cela s’appelle le mĂ©pris. Et je ne l’imagine pas dans votre AssemblĂ©e. Au moment de franchir une nouvelle Ă©tape, nous devons en effet garder Ă  l’esprit que nous faisons une loi chaque demi-siĂšcle sur la prostitution. Nous devons garder Ă  l’esprit que les occasions manquĂ©es sont une insulte aux souffrances de ces victimes. Et vous devrez garder Ă  l’esprit au moment de voter cette loi, que chacune de vos voix comptera dans le message qui leur sera envoyĂ© et ce message doit ĂȘtre le suivant nous passons de la parole aux actes, de la prise de conscience Ă  la prise de responsabilitĂ©. Mesdames et Messieurs, je vous remercie par avance pour votre prĂ©sence, pour votre travail autour de ce texte auquel le gouvernement adhĂšre, dans toutes ses dimensions, forcĂ©ment complexe et multiple, mais clair et sans ambiguĂŻtĂ©. Merci Ă  vous. Droits des femmes PubliĂ© le 29 novembre 2013 Tags Abolition de la prostitution, AssemblĂ©e Nationale, prostitution
EnmatiĂšre de sĂ©curitĂ© et santĂ© au travail, les objectifs de l’Occupational Health and Safety (OHS) visent Ă  la responsabilisation journaliĂšre des quelque 15’000 Ă©tudiants et chercheurs sur le campus et dans les antennes de l’EPFL. Les membres du OHS forment une Ă©quipe pluridisciplinaire travaillant pour la prĂ©vention, le soutien, la formation et le contrĂŽle de la
Dans le cadre de la prĂ©vention et de la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes, instaurĂ© par la loi du 4 aoĂ»t 2014 dite pour l’égalitĂ© rĂ©elle entre les femmes et les hommes, le Service PĂ©nitentiaire de Probation et d’Insertion SPIP des Yvelines a mis en oeuvre des stages de responsabilisation. Ces stages s’adressent Ă  toute personne condamnĂ©e pour des actes de violences et suivie par le SPIP des Yvelines. Ce stage ne vise pas exclusivement les personnes condamnĂ©es pour des faits de violences conjugales mais de façon plus gĂ©nĂ©rale, toute personne pour laquelle le SPIP aura Ă©valuĂ© la nĂ©cessitĂ© de travailler sur ses reprĂ©sentations sociales et sa conception de la relation entre les hommes et les femmes. Ce stage permet ainsi – de rĂ©flĂ©chir aux prĂ©jugĂ©s, stĂ©rĂ©otypes et discriminations dans nos sociĂ©tĂ©s – de dĂ©finir les rĂšgles de la vie commune, des limites de chacun et de la responsabilitĂ© individuelle – de repĂ©rer les attitudes et violences sexistes dans l’espace public – d’identifier des comportements de contrĂŽle et de domination au sein du couple – de mieux connaĂźtre les atteintes aux droits et les lois concernant les violences au sein du couple et sexistes – de prendre conscience des consĂ©quences des violences sur les victimes et les enfants tĂ©moins. – de trouver des moyens et des pistes pour savoir rĂ©agir aux situations rencontrĂ©es Dans le cadre de ce stage, un intervenant de notre association intervient sur la notion de victime et sur les consĂ©quences des violences. Zcg7.
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